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Comment les nouvelles mesures  ont favorisé l’augmentation des cas graves

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Depuis quelques jours, le nombre de cas graves s’est accru de façon vertigineuse dans notre pays. Une situation qui plonge les populations dans la psychose et crée d’énormes difficultés aux autorités sanitaires. Interrogé sur les raisons de l’augmentation des cas graves, l’infectiologue Dr Daouda Thioub soutient que l’assouplissement des mesures de restrictions a favorisé cette situation. «L’augmentation des cas graves s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de l’augmentation du nombre global de cas de Covid-19», indique Dr Daouda Thioub, infectiologue. Et ce dernier de rappeler que les personnes âgées et celles ayant des comorbidités comme le diabète, l’hypertension, la cardiopathie ou autres maladies pulmonaires sont les plus vulnérables. «Ce que l’on voit parmi les cas de Covid-19, c’est que les sujets âgés sont les plus atteints. Et ce sont les mêmes sujets qui ont tendance à faire des formes graves.

Les jeunes et les sujets adultes font des formes qui sont asymptomatiques», souligne le toubib. Plus la population est atteinte, renseigne Dr Thioub, plus le nombre de sujets âgés est atteint, plus le nombre de cas graves va augmenter. «Maintenant, c’est ce qui pourrait expliquer les nombreux cas de décès. Nous sommes arrivés à une phase de l’épidémie où 80% des sujets ont plus de 60 ans. Et comme ils ont beaucoup de pathologies, ils deviennent vulnérables dès l’instant où une infection vient se greffer sur ces pathologies», indique t-il.

A propos de l’assouplissement des mesures de restriction, Dr Thoub pense qu’il pourrait favoriser l’augmentation des cas graves. «L’assouplissement des mesures peut favoriser l’augmentation des cas graves dans la mesure où les jeunes et les enfants peuvent être porteurs du virus sans avoir des symptômes», dit-il. Pour Dr Thioub, «cette situation va exposer les sujets âgés, parce qu’ils vont ramener le virus chez eux et contaminer leurs parents qui vont faire des cas graves. Les mesures d’assouplissement ont favorisé l’augmentation des cas graves», relève l’infectiologue avant de revenir par ailleurs sur la durée du coronavirus.

A l’en croire, notre mode de vie joue sur la durée du coronavirus. «Notre principale crainte, c’est : quelle est la suite ? Est-ce que cela va évoluer sous un mode endémique ? A quand la fin de l’épidémie ? Ce qui pourrait freiner le rythme d’évolution de la maladie, ce sont les mesures barrières. Et cela, il appartient à la communauté de le faire. Ce n’est ni l’Etat, ni les autorités sanitaires. S’il n’y a pas d’engagement communautaire, il sera difficile d’endiguer le virus. Pour dire vrai, la fin du virus n’est pas pour demain. Ce n’est ni dans un mois, ni dans deux mois», tranche-t-il.

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