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 TARES DE LA CARDIOLOGIE AU SENEGAL : Dans la Souffrance des malades cardiaques

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La longue liste d’attente  des  malades du cœur accroit le nombre de victimes. Il est urgent, de capaciter, voir d’ouvrir d’autres services de réanimations dans d’autres structures de soins. Cela, pour que ces services de réanimations puissent s’occuper des urgences de façon générale. Et de prendre en compte la particularité des cas sévères et graves atteintes de la covid19. Dans certains services de référence qui ont une spécificité, comme les structures de réanimations, des services de chirurgie cardiaque aussi selon le professeur Abdoul Kane  qui répondait aux  questions  des  jeunes reporters. «  Il faut renforcer l’intrant en dispositif médical pour que les chirurgiens puissent opérer de façon soutenue car la liste d’attente est longue. Et si on n’arrive pas à combler partiellement le gap, on pourrait craindre que les malades du cœur, que ce soit les plus jeunes ou les plus vieux, puissent y perdre leurs vies » dit le  professeur  Kane.  Qui a dans la même dynamique,  rappeler qu’il n y a  pas beaucoup de services de neurochirurgie, d’orthopédie… Pourtant, il faut protéger ces structures et diversifier les sites de prise en charge des malades graves, enfin de libérer en grande partie, les services cardiologie notamment de chirurgies cardiaques et de réanimations dédiés à la prise en charge des malades du cœur.

De la cardiologie  qu’à Dakar ?

 Le Professeur Abdoul Kane,   est  Président  de  la  société  sénégalaise  de  cardiologie. A l’en  croire, il existe un  plan  national élaboré  pour  le développement  de  la cardiologie  au  Sénégal. Le  souhait  des  spécialistes  est  que  sa spécialité  soit  développée  sur  l’ensemble  du  territoire. « Il  est  vrai  qu’il  faut  amener  les  cardiologues  jusqu’aux  différentes  régions  mais  il  faut  aller au-delà.  Les  cardiologues  une  fois  sur  place,  doivent  avoir  des  équipements  et  des  dispositifs  biomédicaux pour  bien  faire  leur  travail. Ils  doivent  également  être  motivés  pour  faire  de la  cardiologie  de  qualité » selon toujours le  professeur  Abdoul  Kane.

Autrement dit, ajoute-t-il,  envoyer  un  cardiologue  à  Kédougou  serait  bien,  mais  faire  de  sorte  qu’il  ait  les  même  performances   qu’un  cardiologue  à  Dakar c’ est  encore  mieux.  C’est  dans  ces  conditions que  les  habitants  de la  région  ne  vont  pas  venir  à  Dakar  pour  des services  en  cardiologie. « Nous appelons  les  autorités  dans  cette  dynamique   et la  société  que  je  dirige  va  accompagner  les  cardiologues  dans   le  renforcement  de  capacité.  Il  y  aura  une  discrimination  positive,  permettant  aux  jeunes  qui  iront  dans  les  régions   d’être motivés à  y  rester  parce qu’étant  dans  des  endroits  améliorés  et  bien  encadrés » renseigne le  professeur.

Pour  développer  la  cardiologie,  il  ne  faut  pas  simplement  penser  cardiologue.  Il  faut  qu’il  y  ait  des  techniciens  supérieurs  en  cardiologie.  Des  jeunes  qui  auront fait  quatre ans  après  le  Bac,  qui  serait  très  performants.  C’est  un  projet  qui  date  de  plusieurs  années  et  les  autorités  sont   interpellés par  le professeur  Abdoul Kane  qui ajoute  .  Ils  seront  sur   la  supervision  d’un  cardiologue dans  le  cadre  de  la  prise  en  charge  cardiovasculaire. « Ce serait  plus  facile  d’en  former » note  le  professeur.

La Co-morbidité liée à  la Covid-19

On  accuse  le  coronavirus  pour  une  situation  qui  n’est  pas  lié à  une  mauvaise prise  en  charge  d’autres  pathologies.  Il  faut  donc  prendre  en  compte  la  Co-morbidité  qui  n’est  pas  une  fatalité  selon  le professeur  Abdoul Kane. La covid-19  est  une  maladie  virale systémique,   elle  peut  atteindre  les  différents  organes   et s’exprimer  différemment.  un  diabétique  peut  déséquilibrer  sa  maladie  du  simple  fait  qu’il  a  une  infection  quelconque.  Aujourd’hui,  beaucoup  de  diabétique,  beaucoup  d’hypertendu  ne sont  pas  pris  en  charge  correctement.  La  pandémie  l’aggrave  les  malades  ont  de  plus    peur  d’aller  se  faire  suivre.  Il  faut  donc  promouvoir,  la  consultation et  le  dépistage  précoce.

MSF

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