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Ouganda : le chef rebelle Dominic Ongwen condamné à 25 ans de prison par la CPI

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Ancien enfant soldat et commandant de la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), l’Ougandais Dominic Ongwen a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. Selon l’ONU, la LRA a massacré plus de 100 000 personnes et enlevé 60 000 enfants.

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné, jeudi 6 mai, Dominic Ongwen, enfant soldat ougandais devenu un commandant de la brutale rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), à 25 ans de prison pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Dominic Ongwen, 45 ans, avait été reconnu coupable en février de 61 chefs d’accusation, dont celui de grossesse forcée, qui n’avait jusqu’à présent jamais été prononcé par la CPI, basée à La Haye. Il avait aussi notamment été jugé coupable de meurtre, viol, esclavage sexuel et conscription d’enfants soldats.

« À la lumière de la gravité des crimes que vous avez commis, la chambre vous condamne à une période totale d’emprisonnement de 25 années », a déclaré le juge Bertram Schmitt en s’adressant à Dominic Ongwen.

Selon le tribunal, Dominic Ongwen a ordonné au début des années 2000 des attaques contre des camps de réfugiés, alors qu’il était l’un des commandants de la LRA, un groupe armé dirigé par le fugitif Joseph Kony, qui a mené une guerre brutale en Ouganda et dans trois pays voisins afin d’établir un État basé sur les dix commandements de la Bible.

Dominic Ongwen était passible de la prison à perpétuité. Mais estimant que son histoire – lui-même enlevé par le groupe rebelle à l’âge d’environ neuf ans – justifiait une peine inférieure, l’accusation avait requis 20 ans de prison. « C’est une circonstance qui distingue cette affaire de toutes les autres jugées par ce tribunal », avait déclaré Colin Black, membre de l’accusation, lors de l’audience de détermination de la peine en avril devant la CPI.

Après avoir plaidé l’acquittement lors du procès, soulignant que l’accusé avait lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle, la défense avait demandé, lors de cette audience de détermination de la peine, 10 ans de prison pour l’ancien enfant soldat, surnommé la « fourmi blanche ».

Les victimes, elles, réclamaient la réclusion à perpétuité.

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