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«Le président Emmanuel MACRON le séparatiste, vichyste, islamophobe et négrophobe» par Amadou Bal BA –

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En 2017, dans un front républicain, en l’absence d’un candidat de gauche, j’avais voté au deuxième tour des présidentielles pour le candidat Emmanuel MACRON, face à l’héritière de l’entreprise familiale LE PEN. Erreur tragique et douloureuse que je confesse, ici et publiquement ; il a mordu la main de ses bienfaiteurs. Je m’aperçois, maintenant, qu’avec son projet de loi sur le séparatisme, rebaptisée «loi de sécurité globale», avec interdiction de filmer les ripoux dans leurs besognes criminelles, le président MACRON fait du LE PEN, sans LE PEN. Il avait trahi le mari de Brigitte, puis François HOLLANDE, et maintenant c’est son parricide contre la République. En effet, sa stratégie électorale, assumée, en vue des élections présidentielles de 2022, est clairement vichyste, séparatiste, islamophobe et négrophobe ; c’est un basculement grave de la Macronie dans les idées d’extrême-droite. Le président MACRON dans ses calculs politiciens, veut se retrouver, au deuxième des présidentielles, face à Marine LE PEN, et forcer ainsi les Républicains à encore voter pour lui. Au lieu de face au danger des idées nauséabondes pour sauver la République, assurer l’unité et la cohésion de la Nation, le Gardien de la temple a, volontairement, souillé sur les principes républicains. Le maréchal Philippe PETAIN, vainqueur au Maroc de la guerre contre le nationaliste Abdelkrim, puis de la Première guerre, en raison de sa collaboration avec les fascistes, a fini dans la honte et le déshonneur.

Je le redis ici, fermement, qu’à un éventuel deuxième tour entre LE PEN et MACRON, entre la peste et le choléra, je m’abstiendrai. Ma modeste conviction, après la cuisante défaite de la Macronie aux municipales de 2020, et sa probable bérézina aux régionales et aux départementales de juin 2021, Emmanuel MACRON, comme Donald TRUMP, en raison du mauvais chemin qu’il a pris, ne sera que le président d’un seul mandat. Echec et mat.

Bien des gens ne sont pas aperçu, tout de suite, du glissement insensible de la Macronie vers le séparatisme et le fascisme. Déjà lors du 1er tour des présidentielles de 2017, à Alger, le candidat MACRON avait déclaré que le colonialisme est un «crime contre l’Humanité». Sitôt de retour à Paris, et s’être fait sermonner par le parti colonial et certains lobbies, M. MACRON a vite oublié ses promesses. Dans son programme présidentiel, il voulait aussi mettre fin à la Françafrique, et engager une coopération mutuellement avantageuse, l’Afrique étant un continent des opportunités à respecter. Obnubilé désormais par l’immigration et l’Islam, les adversaires de l’intérieur de la Macronie, en raison d’une démarche complotiste, sont devenus les Français musulmans. On se souvient aussi de cette horrible et insultante déclaration sur «le ventre des mères des Africains». Pour le président MACRON les «kwassa-kwassa», ces petites embarcations comoriennes, ne servaient qu’à «amener du Comorien» à Mayotte, et la Guyane serait «une île». C’est bien le président MACRON qui a encore modifié la loi sur l’immigration, avec des délais de rétention portés à 90 jours, et voulu augmenter, déraisonnablement, les droits d’inscription des étudiants étrangers. C’est bien le président MACRON qui était allé cajoler Eric ZEMMOUR, celui-ci même qui crache du venin chaque jour sur les racisés, dans une télévision de Vincent BOLLORE, un représentant financier de la Françafrique. Du même coup, on entend peu Marine LE PEN ; elle n’a plus besoin de faire campagne. Son porte-parole est devenu le président Emmanuel MACRON entiché de son ministre de l’Intérieur, Moussa DARMANI. «Les Français préfèreront toujours l’original à la photocopie» avait dit, fort justement, Jean-Marie LE PEN.

Ce séparatisme de la Macronie est habile, il vise à opposer les Gaulois et aux racisés, les riches aux pauvres. «Diviser, pour mieux règne» tel est l’antique et efficace slogan des dirigeants machiavéliques. Il s’agit toujours de rabaisser les racisés, afin de mieux les asservir. En effet, Albert MEMMI (1920-2020, voir mon article) a établi une relation très étroite entre le racisme et l’oppression, notamment coloniale : «Le racisme est la dévalorisation profitable d’une différence» ou, plus techniquement, «le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression», écrit-il. Le candidat MACRON, un président des riches, se prétendait être «ni de droite, ni de gauche». Et pendant cette pandémie, dans sa démagogie, le président a sorti deux slogans qui font mouche : «Le quoi qu’il en coûte» et une réflexion après le confinement sur «le Monde d’après». Dans la réalité, avec un premier ministre sarkozyste, Jean CSATEX, les milliards, comme par enchantement, pleuvent, avant ce n’était pas possible, mais essentiellement, pour les entreprises. Il n’y a que des miettes pour les ménages. Ses funestes réformes, et pour lesquelles, son préfet répressif Didier LALLEMANT a éborgné des Gilets jaunes, les retraités et le personnel soignant, ne sont que suspendues, et pas encore abrogées.

En réaction à l’émotion populaire face aux violences policières, du 21 novembre 2020, contre Michel ZECLER, un Noir producteur de musique, le président MACRON s’est déclaré «choqué». Où est donc, Mme Elisabeth MORENO, Ministre déléguée de l’Egalité, claquemurée maintenant dans un grand silence face à ce crime d’Etat et qui avait dit à sa prise de fonction : « J’avais prévenu le président et le Premier ministre : je ne viens dans ce gouvernement qu’à la condition d’avoir les moyens d’atteindre mes objectifs et ils se sont tous les deux engagés à le faire». Si ce crime d’Etat n’était pas filmé, il est probable que Michel ZECKER, comme 113 autres jeunes Noirs, aurait été tué, pour des soi-disant faits de «rébellion» ou de «terrorisme». Ces violences ont été instrumentalisées, justifiées et excusées par la Macronie, sur le chemin de la honte et du déshonneur de la République. C’est bien le chef de l’Etat, à travers son projet de loi sur le séparatisme, stigmatisant en permanence les racisés, qui envisage d’interdire, à travers l’article 24, que les policiers soient filmés. Maintenant, après que les députés se sont prononcés, et en violation grave des droits du Parlement, en s’avouant pas vaincu par l’émotion populaire des dégâts qu’il a commis, le président MACRON voulait réécrire le texte de l’article 24, par une commission. Nouvelle bronca, même de sa propre majorité ; c’est comme que naissent les dictatures.

Auparavant, et l’exceptionnel préfet de police, M. Michel DELPUECH, a été remplacé par un préfet de police répressif. Christophe CASTANER qui avait osé évoquer une sanction pour les policiers ripoux, a été démis de ses fonctions au profit de Moussa DARMINI, que rien distingue du Rassemblement national, un premier flic de France accusé de viol, une mauvaise carte de visite quand on fait de la morale aux racisés. «Big Brother is watching you», disait George ORWELL, dans son livre 1984. Par conséquent, Recep ERDOGAN, président turc, avait raison de dire que le président MACRON, ce pompier pyromane, malade de l’islamophobie et de la négrophobie devrait aller «se soigner». C’est la charité qui se moque de l’hôpital.

En conséquence, il faut sonner le tocsin pour sauver la République. Depuis 1875, il n’y a pas eu de femme présidente de la République française. Madame Anne HIDALGO sera celle-là, pour le bien-vivre ensemble.

J’invite tous les chefs d’Etat africains à refuser, désormais, de déférer aux convocations sur les sommets franco-africains et la Francophonie, et de sortir du Franc C.F.A., en exigeant la fin de la Françafrique, et d’exiger une nouvelle politique de coopération avec l’Afrique, mutuellement avantageuse, fondée sur la souveraineté et le respect mutuel.

Je demande, instamment, aux Français dits racisés, à s’inscrire massivement sur les listes électorales et surtout aller voter aux régionales de 2021 et aux présidentielles de 2022.

A la manifestation du 28 novembre 2020, que le préfet de police répressif, Didier LALLEMAND, voulait interdire par un arrêté du 25 novembre 2020, mais interdiction suspendue par une ordonnance du Tribunal administratif de Paris du 27 novembre 2020, il y avait grande foule, une forte mobilisation de nos ancêtres les Gaulois ; cela est particulièrement rassurant et réconfortant. En revanche, et comme à la manifestation du Trocadéro, en soutien à la députée de la République, Mme Danièle OBONO, les racisés, se masturbant dans les réseaux sociaux, ces grandes gueules étaient encore absentes. Certes, les racisés ont souvent été trahis par les forces politiques, je comprends le dépit et l’amertume, mais le problème n’est pas. La communauté juive, nettement moins nombreuse que les racisés, mon modèle d’organisation, sait bien se défendre et se faire respecter, en raisin de son organisation et de l’identification de ses intérêts stratégiques. Nous les racisés, nous restons dans le domaine des lamentations et du commentaire, en marge des combats citoyens. Et le danger qui menace est là, les racisés sont des spectateurs. Or, les politiciens, particulièrement attachés à leurs privilèges, n’ont peur que du rapport de force. En effet, dès que Assa TRAORE a mobilisé 22 000 personnes devant le Palais de justice, on ne parlait que d’elle. Les racisés devraient donc se préoccuper de la défense de leurs droits et libertés de citoyens, et se mobiliser pour cela. Personne ne pourra le faire à leur place. Les armes de la République, de la démocratie, sont encore efficaces.

Aussi, et dans une démarche citoyenne, continuons :

– abroger, sans délai, toutes ces odieuses réformes en cours (Loi sur le séparatisme, retraites, chômage, etc.) ;

– mettre fin aux violences policières et réformer, profondément, l’Inspection générale des police (IGPN), juge et partie ; les poursuites disciplinaires devraient être engagées par une autorité indépendante. Actuellement, c’est le Préfet de police, qui décide seul, et ce n’est pas normal. Les recommandation du Défenseur des droits devraient être suivies et appliquées ;

– exiger que toutes les statues des esclavagistes et des colonialistes soient déboulonnées, et qu’une Maison d’Afrique, pour le bien-vivre ensemble soit érigée à Paris ;

– régulariser les sans-papiers, en vue d’une relocalisation des entreprises françaises, ainsi qu’une vigoureuse politique de relance (Logements, défense de l’environnement et réindustrialisation) ;

– engager, en temps utile, un «Hartal» pour reprendre une expression de GANGHI, un refus de tous les racisés d’aller travailler pendant 3 jours, pour faire cesser le racisme et les violences policières, pour un bien-vivre ensemble, dans le respect mutuel.

Paris le 28 novembre 2020 par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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