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La Somalie au bord de la famine : l’ONU réclame de l’argent pour aider le pays

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Le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU s’est récemment rendu en somalie afin de constater les ravages d’une sécheresse historique. Martin Griffith s’est dit « profondément » choqué par la situation, et a réclamé de l’argent pour la Somalie, au bord de la famine.

«S’il vous plaît, n’oubliez pas la Somalie» où plus de 200 000 personnes sont au bord de la famine en raison d’une sécheresse historique, a plaidé mardi le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, réclamant de l’argent à la communauté internationale pour venir en aide à cette population.

Lors d’une conférence de presse par vidéo depuis la capitale somalienne Mogadiscio, Martin Griffiths a illustré la situation terrible dans laquelle se trouve le pays par l’histoire d’une petite fille de deux ans et demi rencontrée dimanche à l’hôpital.

«Une de ces images qu’on ne veut pas montrer à la télévision, qu’on ne partage pas, une maigreur extrême, une incapacité à communiquer à cause de sa détresse», a raconté le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), visiblement ému. «Elle est morte aujourd’hui».

Et après avoir «vu ce qu’on ne voulait pas voir» dans cet hôpital, «ce qui est particulièrement inquiétant c’est que c’est probablement pire dans les régions d’où ils viennent», a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de pouvoir aider directement les victimes de cette sécheresse avant qu’elles ne soient poussées sur les routes.

Il avait alerté lundi que la Somalie était au bord de la famine, lançant un «ultime avertissement».

Après quatre saisons des pluies insuffisantes depuis fin 2020, 213 000 personnes sont en grand danger de famine.

«Nous avons besoin d’argent», a insisté Martin Griffiths. Actuellement, un peu plus de 60 % des 1,4 milliard de dollars nécessaires pour financer le plan humanitaire pour la Somalie, un score plutôt bon comparé à d’autres pays.

Mais avec les prévisions de deux nouvelles saisons des pluies insuffisantes (octobre-décembre et janvier-mars), «cela pourrait coûter au moins un milliard supplémentaire», a noté le responsable onusien.

Alors «s’il vous plaît, n’oubliez pas la Somalie», a-t-il lancé aux pays donateurs dont la générosité a fléchi en raison de la crise économique liée à la guerre en Ukraine.

«C’est sans précédent et c’est pour cela que nous battons le tambour (…) et tentons d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la possibilité et l’horreur d’une famine qui arrive dans la corne de l’Afrique, ici en Somalie d’abord, mais l’Éthiopie et le Kenya ne sont probablement pas loin derrière», a-t-il insisté.

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