Prêt à tout, Donald Trump avait directement fait pression sur le secrétaire d’Etat de Géorgie, le républicain Brad Raffensperger, via un coup de téléphone. Dans cet échange, Trump lui demande de « trouver » près de 12.000 bulletins de vote pour lui. « Il n’y a pas de mal à dire que vous avez recalculé », lâche-t-il. Distancé de 11.779 voix par Biden, il ose alors réclamer « une voix de plus » (soit 11.780) parce qu’il est persuadé d’avoir « gagné » dans cet Etat. Trump accuse aussi son interlocuteur d’être « malhonnête ou incompétent », quand ce dernier lui rétorque qu’aucune fraude n’a été constatée. Un coup de fil surréaliste que des républicains ont fait fuiter en janvier dans le Washington Post.
Une preuve qui pourrait lui coûter cher, au moment où la procureure du comté de Fulton a réclamé aux responsables en place de « conserver tous les documents relatifs aux élections » qui « attestent des tentatives d’influencer ». Récemment élue, la démocrate Fani Willis veut déterminer s’il y a eu violation des lois électorales en Géorgie, comme demander aux agents locaux d’effectuer de faux témoignages. (…)