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Communiqué de la CEDEAO pour la journée internationale pour l’élimination des violences à legard des femmes

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Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG)
célèbre ce 25 novembre, la Journée Internationale pour l’élimination de la Violence à l’égard des Femmes. La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine.

Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard ainsi que des inégalités persistantes
entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité, l’éducation pour tous, la santé, l’autonomisation des femmes et des filles, ou encore la lutte contre le VIH/Sida.

Pour marquer cette célébration, les Nations Unies ont retenu le thème « Orangez le monde : #ÉcoutezMoiAussi » dans le cadre de la campagne « Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » à l’occasion des 16 Jours d’activisme de cette année contre la violence à l’égard des femmes (du 25 novembre au 10 décembre).

Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide), la violence sexuelle et le harcèlement (viol,
actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement); le trafic d’êtres humains
(esclavage, exploitation sexuelle); la mutilation génitale féminine ou encore le mariage précoce et le mariage des enfants.

Au niveau de la CEDEAO, le rapport 2014 du CCDG sur la situation du genre dans les pays de l’Afrique de l’Ouest note une persistance de discriminations à l’égard des femmes et de violations de leurs droits en dépit de changements significatifs. Selon ce rapport, les femmes et les familles lèvent davantage le
voile sur les cas d’atteinte à l’intégrité physique des femmes et dénoncent plus qu’auparavant les auteurs de ces violations. Cependant, ces dénonciations, dont le nombre augmente, ne représentent qu’une portion congrue de l’ensemble des cas subis par les femmes et les filles.

En ce qui concerne le mariage forcé et le mariage des enfants, les informations disponibles font état de leur persistance dans tous les pays, surtout en milieu rural et dans les zones les plus pauvres. Des filles sont données en mariage avant leur puberté contre le paiement de dot.
Au regard de ce bilan, les mesures importantes sont déployées au niveau régional par le CCDG et ses partenaires que sont le HCDH, l’UNICEF, l’UNFPA et ONUFEMMES, en appui aux Etats membres de la CEDEAO. Le CCDG s’implique particulièrement dans la mise en œuvre de programmes de promotion
et de protection des droits des femmes, des jeunes filles et des enfants à travers l’appui au renforcement des mécanismes institutionnels de protection et l’intégration du genre dans les politiques et programmes de développement des Etats membres.

En Octobre 2017 à Niamey au Niger, le CCDG a organisé un Forum des Premières Dames de la CEDEAO au cours duquel les Epouses des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO se sont
engagées à travailler sur l’élimination de toutes les pratiques néfastes basées sur le genre, telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines. A l’issue de leur rencontre, elles ont
également invité tous les Pays de la CEDEAO à prendre d’ici 2020, des mesures concrètes et efficaces
pour l’éradication des Mutilations Génitales Féminines et les Violences Basées sur le Genre, y compris
la prévention, la sanction et la réparation des dommages.

Précisons que selon les statistiques mondiales, 35 % des femmes dans le monde ont subi des violences
physiques et/ou sexuelles, près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire, plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine, 71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, 3/4 d’entre elles sont exploitées sexuellement

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