Partis il y a 5 ans pour forer des glaciers de l’Himalaya, des chercheurs américains et chinois ont mis au jour dans l’analyse des carottes extraites pas moins de 33 virus dont 5 seulement étaient connus du monde scientifique.
Dans leur étude publiée le 7 janvier dernier, cette équipe de chercheurs met en garde sur les conséquences du réchauffement climatique, et notamment de la fonte des glaces qui pourrait libérer des agents pathogènes jusqu’ici inconnus.
Ainsi, une connaissance poussée des virus présents dans notre environnement serait «un atout», ont expliqué cette équipe de recherches et relayé par Trust My Science.
D’après les relevés des scientifiques, «les microbes différaient considérablement à travers les deux carottes de glaces, représentant vraisemblablement des conditions climatiques très différentes au moment du dépôt». Car même si elles proviennent toutes les deux du plus vieux glacier de la terre, le Guliya au Tibet, celles-ci ont été prélevées à deux époques différentes, en 1992 et 2005. Il a donc fallu gratter près 1,5 cm afin d’atteindre la couche de glace non-contaminée par les bactéries d’aujourd’hui.
LA FONTE DES GLACES, UNE BOMBE À RETARDEMENT ?
«Dans le meilleur des cas, la fonte des glaces nous fera perdre des données microbiennes et virales précieuses qui pourraient nous renseigner sur les régimes climatiques passés de notre planète», expliquent les chercheurs. Tout en ajoutant que «dans le pire des cas, le réchauffement climatique pourrait être à l’origine d’une libération de nouveaux agents pathogènes dans notre environnement».
Une mise en garde pas si improbable que cela, puisqu’en 2016, un enfant de 12 ans était mort après avoir contracté la maladie du charbon, plus connu sous le nom d’anthrax. Cette maladie n’avait plus été signalée depuis 1941. Ce dernier aurait été contaminé après avoir mangé de la viande de renne, infectée par l’absorption de végétaux contaminés suite à la fonte du permafrost.
