Ziguinchor, une des rares régions a enregistré des pluies au courant du mois de juillet, avait connu une pause pluviométrique brusque plongeant les agriculteurs dans un désarroi total.
L’inquiétude avait fini de gagner toute la population. C’est ainsi que le collectif des imams et oulémas de Ziguinchor a initié une journée de prière à la mythique place Gao pour implorer le ciel à rouvrir ses vannes. A peine, la prière terminée, ce samedi 17 août vers les coups de 11 heures, une grosse averse survint à Ziguinchor pour arroser une bonne partie du territoire régional.
Durant toute la journée de ce samedi et une bonne partie de la nuit, la pluie n’a cessé, poussant certaines populations dans les réseaux sociaux à demander avec un brin d’humour aux imams de prier encore pour une régulation des pluies.
Des dégâts à Boudody, Santhiaba, Belfort, Somivac, Coboda…
Depuis cette date, Ziguinchor ne cesse d’être arrosée par de grosses averses matin et soir, rendant le sourire aux nombreux riziculteurs et agriculteurs de la Casamance. Ces fortes précipitations ont toutefois engendré un lot de dégâts collatéraux dans plusieurs quartiers de la ville, dont Boudody, Santhiaba, Belfort, Somivac, Coboda, entre autres. Hier jeudi, il a plu toute la journée dans la ville et les cours de certaines maisons sont prises en otage par les eaux, empêchant les populations de vaquer à leurs occupations. Privées de sortie, elles ont eu un autre travail chez elles : combattre les flaques d’eau et les mares dans certaines habitations. Dans les points stratégiques comme les ronds-points Aline Sitoé, Banéto, Jean-Paul II, à la devanture de l’hôpital de la Paix, difficile de passer. Les petites motos tentent le coup, certaines s’éteignent et tombent en panne aussitôt. Les gens pataugent. Dans certaines zones, l’eau a atteint la hauteur des genoux. L’accès à certains coins des quartiers précités est quasi-impossible. L’eau a fini par dicter sa loi. Des dégâts matériels ne peuvent pas manquer.
