L’Union africaine en appelle au respect de la Constitution dans la crise qui oppose l’exécutif à l’armée. Dans un communiqué de l’organisation panafricaine, Alpha Condé, le président en exercice “condamne avec la plus grande fermeté ce qui apparaît comme un coup d’Etat”.
L’organisation dont le président zimbabwéen Robert Mugabe a déjà pris les rênes en 2009 “réitère son soutien total aux institutions légales du pays” & “demande instamment aux militaires de mettre un terme immédiat à leur action”.
Dans la soirée de mardi, les militaires ont pris d’assaut les grandes artères de la capitale Harare, circulant à bord de chars ou de camions blindés. Si les soldats réfutent toute intention de perpétrer un coup d’Etat, ils ont par contre affirmé qu’ils étaient à la recherche de “criminels” du régime.
Alors que la confusion règne toujours sur les réelles intentions de l’armée, l’Union africaine “ réclame immédiatement le rétablissement de l’ordre constitutionnel et appelle toutes les parties prenantes à faire preuve de responsabilité et de retenue, afin d’assurer le respect des vies humaines, des libertés fondamentales et de l’intégrité du Zimbabwe”.
Jusque-là resté silencieux, le président Mugabe a déclaré à son homologue sud-africain qu’il allait bien, mais qu’il était retenu en résidence surveillée. Le chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma dit avoir immédiatement dépêché à Harare deux responsables de haut rang pour tenter une médiation.