«Nous avons besoin d’élections qui ne soient pas violentes. Nous, responsables politiques, devons tous prêcher la paix, la paix, la paix et la non-violence. Cette fois-ci, le Zimbabwe sera ouvert et transparent. Nous voulons des élections libres, justes, crédibles et qui ne soient pas entachées de violence. Si on perd les élections, c’est fini (pour nous). Quel que soit le parti qui remporte les élections, il prendra les rênes du pouvoir », telle est la déclaration du successeur de Robert Mugabe qui annonçait, en marge du Forum économique mondial de Davos, la tenue, avant juillet, des élections présidentielle et législatives prévues cette année au Zimbabwe.
« Le mois prochain, je serai en mesure d’annoncer la date des élections. Je ne pense pas qu’elles auront lieu en juillet, elles seront organisées avant juillet », a fait savoir Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe.
« Si on a de tels critères (de transparence et de non-violence), pourquoi refuser aux observateurs internationaux de venir dans notre pays ? L’Union européenne (UE) est la bienvenue », dira-t-il.
Cependant, malgré les assurances de Mnangagwa, ses adversaires émettent beaucoup de réserves quant à volonté réelle de tenir ces échéances politiques aux dates annoncées dans la transparence et la paix. Ces derniers ont rappelé le fait qu’il a été l’un des exécuteurs de la répression ordonnée sous l’ère Mugabe, ainsi que le rôle prépondérant des militaires dans son gouvernement.