Younousse Sèye, la première femme peintre au Sénégal, garde encore l’enthousiasme de ses débuts, parlant avec passion de son travail d’artiste, de son parcours, de ses projets, du rôle de la femme dans la société et des possibilités que son pays a de développer une industrie culturelle créatrice de richesses et d’emplois.
C’est dans une grande pièce qui fait office d’atelier, sur une natte, au milieu de ses œuvres et d’objets divers, qu’elle reçoit, contente de conter son itinéraire, avec le souci de transmettre à la jeune génération le fruit de son expérience et de laisser des traces…
Se levant de temps à autre pour montrer une riche documentation constituée d’articles de presse, de brochures de présentation d’exposition, entre autres.
LE FESMAN DE 1966, ’’VÉRITABLE RÉVÉLATION’’ POUR YOUNOUSSE SÈYE
AUTODIDACTE SOUCIEUSE DE LAISSER SA TRACE DANS L’INDUSTRIE CULTURELLE DU MARBRE
Younousse Sèye insiste : « Nous avons un gisement de marbre qu’il faut exploiter pour faire rayonner l’esthétique à travers nos villes. Pour permettre à tout artiste, quel que soit son domaine (sculpture, peinture, recherche…), de venir trouver des infrastructures pouvant nous permettre de répondre à l’attente des architectes… Nous en avons besoin économiquement. »
Et les cauris qui ont constitué l’une des premières matières sur lesquelles elle a travaillé trouveront leur place dans ce processus de mise en valeur du marbre.