DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

Vivo Energy sanctionnée sur la BRVM

0

Vivo Energy Côte d’Ivoire, la filiale du groupe anglo-néerlandais Shell en charge de la distribution des produits pétroliers pour grand public, a connu un début de février 2021 difficile sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan où elle est cotée. La valeur de son action a cumulé une perte de 6,98% sur la période. C’est sa deuxième semaine consécutive de repli après avoir reculé de 0,77% entre le 25 et le 29 janvier 2021.

cette baisse survient alors que l’entreprise a connu sa deuxième plus grosse transaction hebdomadaire depuis le 16 novembre 2020. Aucun commentaire officiel, ni d’investisseur, ni de l’entreprise ne commente cette contreperformance. Il n’est cependant pas exclu, que les investisseurs soient sceptiques quant à la capacité de l’entreprise à faire progresser son bénéfice net de l’exercice 2020 et par conséquent ses dividendes.

Au terme de son troisième trimestre 2020 s’achevant à la fin septembre, Vivo Energy Côte d’Ivoire a en effet annoncé un chiffre d’affaires de 233,5 milliards de FCFA, en baisse de 11% comparé à celui de la même période en 2019. Pour une raison qui n’est pas clairement présentée, le résultat d’exploitation a baissé 4 fois plus que le revenu des ventes (-48%) sur la période examinée, à seulement 2,8 milliards de FCFA. Dans ce sillage, le bénéfice net lui a chuté de 51%.

Si cette tendance se confirme, ce sera la plus mauvaise performance pour cette société depuis 2016. Dans sa communication financière, les responsables présentent la Covid-19 comme principale cause de la situation actuelle. Mais des données compilées par l’Agence Ecofin montrent que la croissance de son bénéfice ralentit depuis pratiquement 4 ans.

La publication des états financiers complets permettra de mieux analyser la situation. Le principal poste de charge de Vivo Energy CI est l’acquisition des produits à vendre. Dans un contexte de baisse des prix du pétrole, il n’est pas certain que le problème soit venu de là. Par contre, l’entreprise mène d’autres activités, qui peuvent avoir été impactées par le confinement.

Une autre hypothèse à suivre sera la variation des stocks. Une augmentation est souvent une chose négative pour le compte de résultat. Pour l’instant, les éléments d’appréciation qu’on peut prendre en compte sont les performances des entreprises du même secteur qui sont cotée sur la BRVM, à savoir les filiales en Côte d’Ivoire et au Sénégal de Total. Leurs marges nettes ont aussi baissé, mais de seulement 25% en moyenne, dans le même contexte.

La grande question est désormais de savoir si l’entreprise restera sur sa politique généreuse de distribution de dividende. En 2019, alors qu’elle achevait l’année sur sa plus faible croissance du résultat net depuis 2015 (+1,4%), elle a maintenu un niveau de dividende élevé. Avec les chiffres actuellement disponibles, son bénéfice net par action est de 26 Franc CFA. Il devrait s’améliorer au terme du quatrième trimestre 2020, mais pas assez pour s’autoriser le même niveau de dividende que les années précédentes.

laissez un commentaire