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USA: Trump irrite les Républicains

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Les violentes attaques de Donald Trump contre quatre élues démocrates issues de minorités ont suscité lundi 15 juillet des réactions indignées jusque dans son propre camp, au sein duquel des responsables l’ont appelé à s’excuser pour ses tweets « racistes ». A l’approche de la présidentielle de novembre 2020, le milliardaire semble plus déterminé que jamais à souffler sur les braises des tensions raciales pour galvaniser sa base électorale, mais aussi à alimenter les divisions chez ses adversaires politiques.Donald Trump appelle des élues démocrates progressistes à « retourner » d’où elles viennent

Après avoir conseillé ce week-end aux quatre élues de « retourner »dans leur pays d’origine, le président américain a intensifié lundi ses attaques, les accusant de « haïr » l’Amérique. « Si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir ! », a-t-il lancé depuis les jardins de la Maison Blanche.

Lors d’une conférence de presse commune, les quatre femmes visées – Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Ilhan Omar (Minnesota), Ayanna Pressley (Massachusetts) et Rashida Tlaib (Michigan) – ont vivement répliqué. « On ne nous fera pas taire », a affirmé Ayanna Pressley, tout en appelant les Américains à « ne pas mordre à l’hameçon » et se laisser prendre par cette surenchère visant d’abord selon elle à détourner l’attention des problèmes touchant la population.Le racisme, moteur politique de Trump

« Inacceptable », pour des cadres républicains

« Est-ce que cela vous dérange que nombre de gens trouvent vos tweets racistes ? », a demandé lundi un journaliste à Donald Trump. « Cela ne me dérange pas car beaucoup de gens sont d’accord avec moi », a-t-il répondu.

La veille, le 45e président des Etats-Unis avait appelé les élues démocrates à retourner dans « ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent ». Trois d’entre elles sont nées aux Etats-Unis.

Rompant avec le silence initial des élus républicains, la sénatrice du Maine Susan Collins a appelé le président milliardaire à revenir sur ses propos. « Le tweet du président dans lequel il disait que des élues du Congrès devraient retourner d’où elles viennent était totalement déplacé et devrait être retiré », a-t-elle déclaré.

Peu après, le sénateur noir républicain de Caroline du Sud Tim Scott lui a emboîté le pas, dénonçant des propos à « connotation raciste (…) inacceptables ».

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