Une nébuleuse. C’est le constat fait par Libération au sein de la Direction de la Pharmacie et du Médicaments. En effet, au lieu de baisser, les prix de certains médicaments, grimpent avec… sa bénédiction.
A titre illustratif, Libération cite entre autres: Trimetabol Fl/150ml dont le prix passe de 2898 à 3085 Fcfa, soit une hausse de 6,46% (comme en atteste un arrêté du 12 septembre 2018), Tegretol 200mg comprimés dont le prix passe de 4426 à 6101 Fcfa soit une hausse de 37,84% ou Tensionorme, comprimé dont le prix passe de 700Fcfa au double, soit une hausse de 100%.
Pourquoi ces hausses, quand ont sait que ces médicaments ont plusieurs similaires dans les pharmacies à moindre coût? Les informations recueillies auprès de certains experts par le journal, ont permis de savoir que les commissions d’enregistrement des médicaments qui pourraient permettre d’avoir des médicaments efficaces et à pris accessible se tiennent très rarement.
Le choix des dossiers se fait dans des conditions assez nébuleuses et ne répond à aucun critère de respect de la date de dépôt des demandes d’enregistrements. Alors que la DPM doit diffuser un circulaire de limitation de produits à déposer. Un laboratoire français Biogaran a été autorisé à déposer 14 médicaments au mois de juillet 2018 dont certains font partie de la liste noire des produits à ne pas déposer.
Plus grave, toujours selon libération, un docteur à la DPM a évalué à lui seul les 14 médicaments du Laboratoire Biogaran sans aucune expertise scientifique et avec une légèreté déconcertante avant une « réunion » de la commission spéciale qui serait tenue les 15 et 16 novembre 2018 pour octroyer une autorisation de mise sur le marché desdits produits déposés au mois je juillet.
Pendant ce temps, rapporte le journal, d’autres laboratoires qui sont sur le marché depuis plusieurs années, dont les médicaments sont largement accessibles moindres à coût, sont mis en quarantaine et n’arrivent même pas à obtenir une autorisation de dépôt et de dossier. Est-ce une discrimination? Selon certains pharmaciens, la DPM a instauré un climat délétère vis-à-vis des partenaires comme l’Ordre des Pharmaciens, le syndicat des pharmaciens et même la Pharmacie nationale d’Approvisionnement.
