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Tout sur les fausses Couches

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La  fausse couche peut être précoce ou tardive, isolée ou à répétition. La fausse couche précoce lorsqu’elle survient dans le premier trimestre. Ce sont les plus fréquentes et la majorité sont observées avant la 10ème semaine de grossesse. Parfois, elle survient alors même que la femme n’a pas encore conscience de son état. La fausse couche tardive survient au cours du 2ème trimestre de la grossesse, généralement dans le 4ème et 5ème mois. Elles sont plus rares (moins de 1%) et nécessitent des soins particuliers. On parle de fausse couche isolée lorsque la femme enceinte en fait une seule, suivie de grossesses normales. Tandis que les fausses couches à répétition désignent au moins 3 interruptions spontanées consécutives avant la 14ème semaine d’aménorrhée. 1 à 5% des femmes enceintes sont concernées par ce dernier cas de figure.

Les causes de fausse couche

En général, les fausses couches sont dues à une anomalie génétique de l’embryon rendant la poursuite de la grossesse impossible ou à des problèmes de santé chez la mère. Elles peuvent aussi parfois être provoquées par une infection ou la consommation de substances telles que l’alcool, des drogues ou certains médicaments. Dans près de 60% des cas, notamment au cours du premier trimestre de grossesse, une fausse couche est due à une anomalie du fœtus. Dans ce cas, le corps de la mère expulse l’embryon non viable et la fausse couche est un processus normal. On parle d’« œuf clair » lorsque les membranes embryonnaires et le placenta se développent en absence d’embryon. Les mêmes symptômes que ceux d’une fausse couche peuvent se manifester.

Certaines pathologies chez la mère augmentent le risque de fausse couche, notamment : Un diabète mal contrôlé, des troubles hormonaux, une pathologie de la thyroïde, une maladie immunitaire (par exemple le lupus), la maladie coeliaque, des troubles de la coagulation, des anomalies utérines (fibrome ou syndrome des ovaires polykystiques par exemple).Une fausse couche peut aussi être provoquée par d’autres facteurs, indépendants de l’embryon et de sa mère. Ainsi, les infections (toxoplasmose, rubéole, listériose, etc.), la fièvre, certains produits chimiques ou médicaments ou drogues, l’alcool, le tabac, une consommation excessive de café, certains gestes médicaux (amniocentèse) ou encore la consommation de certaines plantes médicinales (absinthe, aloès, bourdaine, sauge officinale, etc.) peuvent provoquer une fausse couche. Malgré les croyances populaires, l’activité physique, les relations sexuelles et le travail ne présentent aucun risque de fausse couche. Une activité physique régulière et adaptée semble au contraire diminuer ce risque.

Les facteurs de risque

Outre la présence d’une quelconque maladie ou anomalie, certaines femmes ont plus de risque que d’autres de faire une fausse couche. En effet, plus l’âge de la mère est important, plus le risque augmente. Le risque de fausse couche à l’âge de 20 ans est estimé à 9%, à 20% à 35 ans, à 40% à 40 ans et à 80% après 40 ans. L’âge du père est aussi à prendre en compte puisque le nombre de spermatozoïdes porteurs d’anomalies augmente avec l’âge. De plus, il semblerait que l’existence de 2 fausses couches successives augmente le risque d’en refaire une nouvelle. On parle de maladie « abortive » à partir de 3 fausses couches successives avec le même père.

Symptômes

Une fausse couche précoce est caractérisée par les symptômes suivants : Saignements vaginaux légers ou abondants, en continu ou irréguliers, brunâtre ou rouge vif, expulsion vaginale de tissus brunâtres ou de caillots de sang ;

  1. Douleurs dans le bas du dos ou à l’abdomen ou des crampes similaires aux douleurs menstruelles, Les nausées et douleurs mammaires peuvent disparaître. Un saignement vaginal en début de grossesse n’est pas obligatoirement signe de fausse couche. Près d’un quart des femmes en ont lors du premier trimestre. Parfois, la fausse couche ne provoque aucun symptôme et elle est alors diagnostiquée à l’occasion d’une échographie.Les fausses couches tardives se traduisent essentiellement par des contractions utérines et parfois de légers saignements vaginaux avant l’expulsion les amenant à consulter leur médecin. Ce dernier leur prescrit un traitement afin de prévenir le risque. Si les saignements vaginaux sont abondants et que la femme enceinte présente des signes de choc comme une faiblesse, des vertiges ou étourdissements, une confusion, des nausées ou vomissements, une variation de la température corporelle ou du rythme cardiaque, la consultation est urgente, on est devant une fausse couche hémorragique nécessitant des soins urgents. L’aspiration endo-utérine est souvent nécessaire dans ce cas de figure.

À savoir ! En cas de grossesse extra-utérine (développement du fœtus en dehors de l’utérus), des symptômes sont proches de ceux de la fausse couche peuvent annoncer un risque de rupture de la trompe utérine.

Si les saignements sont modérés, il est conseillé de contacter son gynécologue dans la journée. Le médecin va faire le nécessaire afin de déterminer si la fausse couche a déjà eu lieu au quel cas aucun traitement ne sera prescrit ou si elle est en cours. Dans le second cas, le médecin peut proposer à la patiente un traitement pour l’expulsion du fœtus ou bien lui conseiller d’attendre l’expulsion naturelle qui se produit en quelques jours. La disparition des douleurs et des saignements marque la fin de l’événement. Une échographie de contrôle permet de vérifier que l’utérus est vide.

Diagnostic

Lors de la consultation médicale, le médecin examine la femme enceinte. Afin de connaître l’évolution de la grossesse il procède à une échographie. Cet examen permet de diagnostiquer une interruption de grossesse. Grâce à l’échographie, le médecin peut affirmer que les saignements sont dus ou non à une fausse couche.

Il arrive parfois qu’après 2 semaines de saignements, l’échographie montre la persistance du tissu embryonnaire nécessitant une intervention médicamenteuse ou chirurgicale.

Traitement

Lorsque l’expulsion n’est pas totale ou que la patiente ne souhaite pas attendre que la fausse couche se termine naturellement, un traitement peut être prescrit. Il peut être médicamenteux ou chirurgical. Dans le cas du médicament, le misoprostol est administré soit par voie orale soit par voie vaginale. Il provoque des contractions musculaires et l’ouverture du col de l’utérus afin de permettre l’expulsion du placenta et des tissus embryonnaires. Il agit en quelques heures. Le traitement chirurgical est une aspiration endo-utérine. Il est proposé lorsque les saignements sont abondants, que la mère souffre de troubles de la coagulation, et en cas d’échec ou de refus du traitement médicamenteux. Le geste consiste à introduire un petit tube au niveau de la cavité utérine via le vagin, sous anesthésie locale ou générale, pour aspirer les tissus embryonnaires.

Les 2 semaines suivant une fausse couche, il est conseillé de ne pas utiliser de tampons hygiéniques et d’éviter les relations sexuelles. En cas de frissons, saignements abondants ou douleurs, il est recommandé de consulter à nouveau le médecin.

Prévention

Il n’est pas possible de prévenir les fausses couches dues à une anomalie génétique du fœtus, en revanche certains comportements peuvent être modifiés pour limiter les autres causes d’interruption de grossesse. Ainsi, il est recommandé de : Ne pas fumer, ne pas consommer d’alcool, limiter sa consommation de caféine, ne pas consommer de drogues (particulièrement l’héroïne, la cocaïne et les amphétamines et dérivés), éviter les aliments crus, se vacciner contre la rubéole

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