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Togo : le président Gnassingbé accuse l’opposition d’être à l’origine des violences

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Le président togolais Faure Gnassingbé a accusé vendredi l’opposition d‘être responsable des violences qui ont fait au moins 16 morts en deux mois et demi de mobilisation populaire contre son régime, lors d’un déplacement dans une caserne militaire.

“Le Togo est actuellement perturbé par des manifestations, qui, loin d’être pacifiques comme l’autorise la loi, ont été souvent d’une très grande violence”, a déclaré le chef de l’Etat, en visite au camp militaire Témédja, à environ 200 km au nord de Lomé.

“Ceux et celles qui organisent ces manifestations portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu’ils ont causés”, a-t-il affirmé dans un discours retransmis à la télévision nationale.

M. Gnassingbé a notamment accusé l’opposition d‘être responsable de la mort d’un “enfant tué à Mango”, dans le nord du pays, et de deux soldats à Sokodé, “lynchés et décapités par un groupe d’individus organisés”.

“Leurs assassins sont activement recherchés. Et tout sera mis en œuvre pour les retrouver où qu’ils se trouvent, les juger et les châtier, conformément aux lois de notre République”, a-t-il dit.

C’est la deuxième fois que le président togolais, d’ordinaire très discret, s’exprime depuis le déclenchement de la crise fin août.

Fin octobre, lors du congrès de son parti, il s‘était contenté d’afficher son “optimisme”, sans évoquer directement la crise politique qui secoue le pays.

Le président a ensuite renouvelé à l’armée sa “confiance totale”. “Sans faiblesse, nous saurons ensemble répondre à toutes menaces ou actions terroristes qui pourraient toucher notre nation”, a-t-il ajouté.

La coalition de l’opposition togolaise, qui regroupe 14 partis, organise depuis août des marches quasi-hebdomadaires pour demander la démission du président Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005. Il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

Seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées en deux mois, selon un bilan établi par l’AFP.

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