B.D, élève en classe de seconde, aura le temps de méditer en prison. Elle avait pris des médicaments pour provoquer son avortement suite à une grossesse de 7 mois. Domiciliée au quartier Bagdad de la commune de Thiès-Est, elle était entrée dans une maison pour demander à aller aux toilettes. Autorisée à faire ses besoins, elle ressort quelques minutes plus tard. Quelques heures après, un fœtus est trouvé dans une maison voisine.
Informés, les éléments du commissariat du premier arrondissement vont procéder à une enquête de voisinage. Un recensement des femmes enceintes dans le quartier sera vite établi au niveau du poste de santé, aucune d’elles n’avait donné naissance. Alors une dame apprend aux enquêteurs qu’une fille du quartier avait demandé à utiliser ses toilettes. Mieux, elle avait constaté des traces de sang après la sortie de la jeune fille.
Interpellée, B.D passe aux aveux. Elle a reconnu avoir jeté le fœtus dans la maison mitoyenne après avoir accouché dans les toilettes. Elle signale qu’elle avait été violée par un garçon dont elle ignore l’identité. Sollicité par le procureur de la République, le médecin légiste de l’hôpital Ahmadou Sahir Ndièguène va conclure à un avortement provoqué. Au terme de sa garde à vue, B.D a été incarcérée à la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès.