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Tambacounda, les trafiquants s’attaquent aux lions et léopards

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 La Direction des Eaux, Forêts et de la Chasse, renforcée  par les limiers du commissaire Tamba du commissariat Central de  Tambacounda et avec l’appui du projet SALF  (Sénégal-Application de la Loi Faunique) de l’ONG WARA, a arrêté 3 présumés  trafiquants de faune sauvage en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation de dépouilles d’espèces animales intégralement protégées.  Ce trafic est  réprimé par la loi sénégalaise de 1986 portant Code de la chasse et de la protection de la faune. A Tambacounda,  dans la soirée  du mercredi 28 février,  les agents des eaux et forêts ont ainsi procédé à l’arrestation des  sieurs Alpha Oumar et Abdoulaye Barry, en possession de 2 peaux de têtes de lion, 1 tête de léopard et une dizaine de mètres de bandes de peaux de lion encore ensanglantées. Immédiatement, une perquisition à leur magasin et domicile a été autorisée par le Procureur de Tambacounda. Non satisfait de ce résultat, au lendemain matin de cette 1ère opération, aux premières  heures de la matinée du jeudi 01 mars, l’équipe de la veille  toujours composée des agents des eaux et forêts,  des éléments du commissaire Tamba avec l’appui de l’OngWara projet SALF ont remis le couvert et procédé à une nouvelle opération d’arrestation à Tambacounda. Le sieur Mamadou Hassim Diallo de nationalité guinéenne a été interpellé en possession d’une peau de léopard complète, un félin sauvage intégralement protégé, de 4 peaux d’antilopes et gazelles intégralement protégées elles aussi (guib d’eau).  Les 3 prévenus, (les frères Barry et Mamadou Hassim Diallo) sont actuellement gardés à vue et entendu par les agents du Colonel Niasse des Eaux et Forêts.

Ces 3 espèces citées menacées d’extinction dans leur milieu naturel bénéficient d’une protection absolue sur toute l’étendue du territoire national. Il est interdit de les abattre, de les détenir et d’en faire commerce.

Une nouvelle fois, ces 2 opérations ont  mis en évidence l’importance du commerce illicite de lion avec la saisie des dépouilles d’au moins 3 lions, l’arbre qui cache la forêt au regard de peaux de lion que l’on peut trouver sur les marchés noir au Sénégal qui demeure un pays où il y a un important trafic de produits de lion et autre félins. L’abattage de lion ne peut être autorisé au Sénégal que sur ordre présidentiel.  Il faut rappeler que le lion est une espèce gravement menacée en Afrique et dans le monde. Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, il reste moins de 400 lions vivants.  La valeur des produits saisis sur ces 2 opérations menées à Tambacounda représente plus de 3.800.000  FCFA et le quadruple une fois exportés. Cette affaire n’est pas sans rappeler un cas similaire à Dakar, où en Novembre 2014, des trafiquants Nigériens avait été arrêté par les Eaux et Forêts et la Division des Investigations Criminelles (DIC) avec l’appui de SALF avec une saisie record de 2634 peaux de félins et autres espèces. Cette action forte avait été fortement saluée par la communauté internationale et avait fait les titres de la presse française, américaine et africaines tellement la prise était importante.

Le Sénégal est un point chaud du trafic international de peaux. La corruption est souvent utilisée par les trafiquants pour traverser les frontières dans le monde.

Dans cette affaire une peau de tête de lion proviendrait du Parc National du NiokoloKoba. Il est choquant que les lions du Sénégal, qui sont gravement menacés et très peu nombreux (moins de 50 individus), fassent l’objet d’un trafic national et international. Le Sénégal doit réprimer et sanctionner sévèrement les trafiquants pour sauver ses derniers lions et sa faune. Si on laisse les trafiquants agir en toute impunité, alors le trafic continu et les lions disparaîtront. Cette arrestation va donner un signal fort aux trafiquants sur la volonté des autorités sénégalaises de lutter contre le trafic et de faire appliquer la loi. Il faut saluer le travail exceptionnel réalisé par la DEEF et la Police de Tambacounda.

 

 

 

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