Evoquant la situation du système bancaire à fin 2019, le Directeur national de la Bceao a révélé, sur la base des chiffres provisoires, que les crédits ont augmenté de 8% comparé à 2018, pour s’établir à 4881 milliards de F Cfa. Les créances en souffrance, c’est-à-dire les crédits qui n’ont pas été payés à temps, représentent 13,8% de l’ensemble des crédits, a ajouté M. Lô. Cela constitue une préoccupation pour le régulateur et les les établissements financiers.
Selon Al Aminou Lo, les créances en souffrance sont de l’ordre de 732 milliards de F Cfa- chiffre brut-. Le taux net est de 5,9% parce que les banques en ont provisionné une bonne partie. « Cette situation interpelle la résolution dans la célérité des contentieux bancaires au Sénégal », a-t-il dit. Se félicitant du travail du Tribunal de commerce hors classe de Dakar qui a traité quelque 3000 dossiers en 2019, Ahmadou Al Aminou Lô a exhorté à une poursuite de la dynamique. Il a émis le voeu que cette juridiction soit renforcée en moyens et qu’elle puisse aussi hériter des dossiers qui sont dans le Tribunal de grande instance. L’Etat du Sénégal, a-t-il rappelé, s’est engagé à modifier la loi sur le Tribunal de commerce pour lui permettre d’hériter des anciens dossiers et d’accélérer la procédure de résolution des contentieux.