DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

Strauss-Kahn, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents Africains

0

À l’instar de nombreuses personnalités politiques, le tristement célèbre Dominique Strauss-Kahn s’est reconverti dans le conseil aux présidents africains. Du FMI aux palais présidentiels africains, en passant par le Sofitel, l’ex-présidentiable a désormais l’oreille attentive des hommes d’État du continent.

Rappelez-vous, il y a quelques mois, de nombreuses sources évoquaient le fait que l’ancien maire de Sarcelles et président du FMI, Dominique Strauss-Kahn était le conseiller de Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo [1]. Après la fin de sa carrière politique, suite à sa mise en cause dans le cadre de l’agression sexuelle de Nafissatou Diallo à l’hôtel Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn prête désormais « main forte » aux présidents africains.

La présence de l’économiste et homme politique français aux côtés de Denis Sassou Nguesso s’explique tout d’abord par la mauvaise posture économique dans laquelle se trouvait le Congo à l’été 2017. En effet, le Trésor congolais était endetté à près de 140 % de son Produit Intérieur Brut alors que seuls de 77 % (ce qui n’est guère glorieux) avaient été déclarés au Fond Monétaire International [2]. Ce casse-tête financier semble s’expliquer en partie par une baisse du cours du pétrole qui représente 60% des revenus de ce pays d’Afrique centrale.

Nul besoin d’avoir fait Math Sup (ou Math Spé) pour comprendre que le président congolais, au pouvoir depuis près de 40 ans, compte sur les précieux conseils de l’ancien professeur d’économie de l’université Paris-X-Nanterre pour redresser ce défi. Notamment, lorsqu’il s’agit de négocier un soutien financier de la part du FMI. Le Congo-Brazzaville a d’ailleurs annoncé le 5 octobre 2017 qu’il souhaitait entamer ces dites négociations avec ses créanciers afin de « reprofiler ou refinancer » une dette qui ne fait que croître.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des chefs d’États africains sollicitent les recommandations de Dominique Strauss-Kahn. On se souvient de son passage dans le pays de Macky Sall au mois de février 2017, où il avait été accueilli au palais de la République du Sénégal par le président, le Premier ministre ainsi que le ministre de l’Économie. En mai 2013, Dominique Strauss-Kahn avait déjà conseillé le gouvernement de Salva Kiir, l’actuel Président du Soudan du Sud. Il fut aussi nommé, en mai 2016, conseiller économique du gouvernement Chahed en Tunisie.

Malgré ses déboires judiciaires et sa mise au ban du paysage politique français, Dominique Strauss-Kahn a parfaitement su amorcer sa reconversion. Que penser de la si grande influence de l’ex-président d’une institution internationale telle que le FMI ? Faut-il s’en inquiéter ? D’autant que le fond essuie de nombreuses critiques. L’ancien président tanzanien, Julius Nyerere, affirmait que les états africains criblés de dettes céderaient leur souveraineté au Fonds Monétaire International et à la Banque mondiale. Le père du socialisme africain avait d’ailleurs ironisé :

laissez un commentaire