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Soudan: report du procès d’Omar el-Béchir

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Le procès de l’ex-président Omar el-Béchir s’est ouvert ce mardi 21 juillet à Khartoum, la capitale soudanaise. Il est poursuivi pour avoir pris le pouvoir par un coup d’État il y a 31 ans, le 30 juin 1989. Omar el-Béchir comparaissait pour la première fois aux côtés de 27 co-accusés. Mais l’audience n’a duré qu’une heure et a été reportée au 11 août, faute de place dans la salle de tribunal.

C’est vêtu d’un pantalon et d’une chemise beige qu’Omar el-Béchir, 76 ans, est apparu ce mardi 21 juillet dans la matinée, portant un masque et des gants, pandémie de coronavirus oblige. Il n’a fait aucune déclaration à son arrivée au tribunal où a débuté son nouveau procès.

La majorité des détenus portaient l’habit blanc traditionnel. Tous étaient regroupés dans des cages. Parmi eux figurent des militaires et des civils, d’anciens ministres, d’anciens vice-présidents comme Ali Osman Taha ou le général Bakri Hassan Saleh. Tous sont accusés d’avoir participé au coup d’État qui a renversé le gouvernement de Sadek el-Madhi le 30 juin 1989 et installé Omar el Béchir, chef de l’État, du gouvernement et des armées.

Impossible d’accueillir les 191 avocats de la défense

« Nous allons donner à chacun des 28 accusés la possibilité de se défendre », a indiqué le président de la cour, dès le début de la séance. Au-dessus de sa tête, se trouvait une banderole avec les inscriptions : « Si vous jugez les gens, faites-le avec justice. » Dehors, de nombreuses familles, qui n’ont pas pu entrer dans la salle comble, ont scandé « Allah Akhbar » (« Dieu est grand ») à l’arrivée des fourgons des détenus.

La séance n’a duré qu’une heure, la salle n’ayant pas pu accueillir les 191 avocats de la défense. Le procès a été reporté au 11 août. Outre ce procès pour coup d’État – et celui pour corruption pour lequel il a été condamné à une peine de deux ans de prison le 14 décembre 2019 – Omar el-Béchir est visé par deux autres procédures : celle pour la répression des manifestations qui ont mené à sa chute l’an dernier, et surtout celle de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour.

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