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Société africaine de raffinage: Bras de fer au sommet

Son départ exigé par l’actionnaire majoritaire de la Société africaine de raffinage (SAR), le directeur général Oumar Diop fait de la résistance alors que les administrateurs ont découvert une série de fautes graves. Libération en révèle deux.
Samuel Sarr a décidément bon dos ! Alors qu’une série de fautes graves a motivé le fait que Locafrique et les autres administrateurs demandent son départ, le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Omar Diop, fait de la résistance et compte sur le soutien du ministre du Pétrole, Mansour Elimane Kane. Libération est en mesure de révéler deux fautes majeures qui ont révolté les administrateurs.

Sans le moindre appel d’offres, la SAR a commandé auprès d’un fournisseur 200 000 tonnes de gaz, équivalent de 18 mois de consommation au Sénégal et 8 cargaisons de brut auprès de Oryx. Ces commandes qui se chiffrent à plusieurs milliards n’ont fait l’objet d’aucun appel à concurrence.

Le Conseil d’administration a décidé d’annuler ces deux commandes qui hélas aiguisent les appétits d’intermédiaires douteux. Que dire des 11 milliards de FCFA de pertes sèches enregistrées par la SAR et du redressement fiscal de 24 milliards motivé par une gestion financière troublante ?

La seule motivation de Locafrique aujourd’hui est de faire en sorte que la transparence revienne dans la gestion de la Sar. En 2018, elle compte injecter 46 milliards de FCFA pour accompagner la SAR. Ces investissements ne peuvent pas se faire avant un changement radical de gestion.

Pour rappel, les administrateurs ont refusé d’approuver le rapport de gestion 2017 et le projet de budget 2018 à cause de plusieurs points troublants sur lesquels nous reviendrons en détails.

Cheikh Mbacké Guissé

 

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