Serigne Bassirou Gueye s’est inscrit en faux contre les propos de Khalifa Sall selon lesquels Macky Sall a sollicité ces fonds politiques. « C’est faux, c’est inopérant. Un président de la République, si démuni soit-il, ne demandera jamais des fonds politiques », bat en touche le procureur.
Il poursuit : « On a dit qu’on a donné les fonds pour des nécessiteux de tam-tam. Donc, il y a des malades que les tams-tams guérissent. Il y a des diabètes tam-tam dépendant. Il y des insuffisances rénales rythmiques. »
Le public éclate de rire. « On parle de vos deniers publics On ne rigole pas », interrompt le procureur.
Selon lui, le maire de Dakar doit admettre l’évidence et dire : « j’ai été naïf, je suis ignorant, pardonnez-moi, je me suis trompé. Mais, c’est moins l’ignorance de la vérité qui a fait faire mais l’assurance des arguments. »
Pour ce qui est des témoins cités par la défense, Serigne Bassirou Gueye trouve qu’ils ont reçu leur part du gâteau et sont venus devant la barre pour dire ce que Khalifa Sall voulait entendre.
« Je ne suis pas méchant mais j’ai requis ce que dit la loi. Dura lex, Sed Lex. Il ne faut ni en pleurer ni en rire mais, il faut comprendre qu’ils doivent payer à la hauteur de leurs actes. Il faut comprendre que les fonds publics doivent être préservés car ils appartiennent à tous. Et, celui qui enfreint cette règle l’apprend à ses dépens », a signalé le procureur de la République. Qui, s’adressant au juge Malick Lamotte lui dira : « Vous allez dire la loi et prononcer les peines telles que votre conscience vous guidera. Vous avez à juger où est-ce qu’on doit mettre les fonds de la municipalité. Est-ce qu’ils doivent servir à la bamboula ? On va vous crier l’immunité pénale politicienne en disant que vous avez condamné un adversaire politique mais vous jugez des faits. »
