En 2020, la Fonction publique employait 152.265 agents. Cet effectif était de 145.294 agents à fin décembre 2019. Une hausse vertigineuse, si l’on sait qu’en 2000, la masse salariale était de seulement 173 milliards FCFA pour 65 887 agents publics. En 2018, 135 000 agents étaient relevés pour un montant global de 683 milliards de FCFA.
Interpellé hier par les députés, le ministre de la Fonction publique et de la transformation du Secteur public a annoncé que le recrutement dans la fonction publique est passé de 167 218 agents entre 2012 et 2022.
Avant de partager les statistiques depuis 1960. À cet égard, il a indiqué que le Sénégal a enregistré « 59 987 agents de 1960 à 1980, 66 194 agents en 2000, 95 883 agents de 2000 à 2012 et 167 218 agents entre 2012 et 2022. « La politique de recrutement est adossée à la santé économique du pays, et corrélativement, en période de crise économique, il est noté l’existence de contraintes liées aux recrutements », a relevé Gallo Ba.
Relativement aux conditions de recrutement dans la Fonction publique, il a soutenu « l’absence de politisation de la procédure, l’inexistence de quotas pour les hommes politiques et la non-soumission à une logique politique de la Commission nationale de recrutement, dont il a été membre en 2008 ».
Par ailleurs, sur le profil des agents recrutés, le ministre de la Fonction publique a indiqué que ceux-ci sont majoritairement des « agents à formation technique, répondant à des besoins spécifiques, et minimes sont ceux interministériels ». En outre, sur la situation des agents bénéficiaires de contrats, Gallo Ba a affirmé que ceux-ci ne « relèvent pas forcément de la Fonction publique, tout en admettant leur présence dans certains secteurs, notamment la Santé, qui souffre parfois de déficit en personnel qualifié », a-t-il soutenu.
Le ministre des Finances a informé «des audits mensuels effectués par le Gouvernement sur la masse salariale de notre pays, à la suite des résultats de l’audit physique et biométrique des agents de l’État, en 2012, et qui avait révélé 1169 postes fictifs pour un impact budgétaire de 5 700 000 000 F Cfa». En outre, indique-t-il, «des missions de vérification de la masse salariale sur la période 2015-2018 ont été effectuées au niveau de la Direction de la Solde par la Cour des comptes, en 2020-2021 ; le rapport définitif est disponible».