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«Safi FAYE, cinéaste sénégalaise, anthropologue, anticolonialiste et féministe» par Amadou Bal BA –

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Safi FAYE, réalisatrice sénégalaise, très attachée à l’Afrique et à sa culture, une artiste pionnière qui a montré le chemin d’une possible création cinématographique féminine et africaine, a ouvert la voie à d’autres femmes cinéastes africaines, comme Rose BEKALE du Gabon, Aminata OUEDRAOGO du Burkina-Faso et Yangba LEONIE de Centrafrique. Le Sénégal est donc «un Grand petit pays» en référence au titre de mon troisième ouvrage. Les réalisatrices africaines ont pris leur destin en main, «s’approprient la parole, se représentent, s’expriment sur des questions qui les concernent en tant que femme : le mariage forcé, la polygamie, l’oppression patriarcale, l’excision, la santé, l’éducation, le travail, le droit de vote, la religion, la guerre» écrit Mélissa THACKWAY. «Les femmes devraient avoir un rôle important à jouer dans le cinéma africain, compte tenu de leur sensibilité et de leur véracité» dit-elle. Son premier documentaire, «La passante», en 1972, concerne l’histoire d’une femme noire face aux remarques sexistes d’un homme blanc, ainsi que d’un homme noir. Pour ce documentaire, Safi FAYE s’est inspirée d’un poème de Charles BAUDELAIRE (1821-1867, voir mon article sur ce poète). Safi, femme étrangère à Paris, est actrice dans ce documentaire. Au cœur de sa contribution artistique se trouve la revendication d’émancipation mais aussi la situation des populations paupérisées rurales, ainsi que les forces de l’esprit, le poids des traditions, le conflit entre tradition et modernité, ainsi que la défense de l’oralité. Les questions qu’elle dénonce sont plus que jamais d’une grande actualité, notamment les inégalités sociales ou les exclusions, les injustices, la précarité du monde rural et la défense de l’écologie. Sa mère n’a pas été à l’école «J’ai fait du cinéma pour que ma mère, qui n’est pas allée à l’école, puisse lire mes images» dit Safi FAYE. «Je pense que le cinéma est éducatif. C’est un instrument de lecture. Que l’on soit allé à l’école ou pas, chaque individu peut lire l’image et l’interpréter. C’est cela la force du cinéma. Ce que j’aime le plus dans le 7ème art, c’est faire un produit et il ne m’appartient plus. Il appartient au public. Il est libre de l’interpréter comme il l’entend, de faire son film de mon propre film. C’est cela qui me fascine dans le cinéma» dit Safi FAYE.

Safi FAYE, née le 22 novembre 1943 à Fad’jal, dans la région de Fatick, au Sine-Saloum, en pays Sérère, au Sénégal, est une réalisatrice de documentaires, anthropologue et ethnologue sénégalaise. Issue d’une famille aristocratique de l’ethnie Sérère, installée en zone rurale, son père est un homme d’affaires polygame et chef du village. Safi a une fratrie treize demi-frères et treize demi-sœurs : «J’ai choisi le monde rural, parce que je suis paysanne. J’ai voulu mettre l’accent sur ce monde qui seul peut sauver l’Afrique. J’ai imposé que je suis paysanne, que je ne suis pas de la ville et qu’aucun Africain n’est de la ville» avait déclaré Safi Faye lors de sa «Leçons de cinéma» au Festival du film de femmes de Créteil en 2009. En 1979, Safi FAYE réalise un documentaire sur Fad’jal son village natal, en pays, sérère, une esthétique du quotidien, de la lenteur et de la civilisation de l’oralité ; un documentaire dédié à Jean-René DEBRIX (1906-1978). «J’avais fait une étude de plusieurs centaines de pages sur mon village pour un certificat d’ethnologie à la Sorbonne. Il s’agissait de l’histoire du village telle que l’avait retenue la mémoire collective. C’était pour moi un moyen de mettre en valeur une tradition orale longtemps méprisée du fait de la colonisation. C’est à cette tradition que j’ai voulu donner la parole. C’est l’histoire, certes, mais l ‘histoire telle qu’on a voulu la retenir et la part d’interprétation, la part d’oubli aussi sont des éléments fondamentaux de mon film. La côte est à huit kilomètres de chez moi et pourtant, lorsque je leur parlais de la traite, c’était le silence effacé. Même chose pour la colonisation» dit Safi FAYE à Marc MANGIN. En effet, Safi FAYE encourage attentivement les téléspectateurs à réfléchir sur l’histoire et la narration africaines. Au pied d’un fromager, l’ancêtre et un griot racontent l’histoire du village aux enfants, et la difficulté d’exploiter les terres à cause de la sécheresse. «En niant, en refusant dans le récit la domination étrangère, ils manifestent qu’ils ne sont pas des esclaves, qu’ils ne sont pas des colonisés. Ils tentent ainsi de maintenir leur identité. Et c’est normal parce que c’est leur propre histoire, une histoire qui se poursuit, qui est leur vie et qu’ils ne vivent ni comme esclaves, ni comme colonisé» dit Safi FAYE. Dans la tradition, un Sérère doit savoir travailler, danser et lutter. Cependant, en 1964, la loi sur le domaine national, est une expropriation déguisée des terres des paysans, au profit des spéculateurs fonciers. Safi FAYE est informée à plusieurs reprises des difficultés de la culture de l’arachide, contribuant à l’abandon des cultures vivres vivrières et de l’endettement des paysans. «Si l’État dit que la terre lui appartient et que nous aussi nous disons la même chose, notre terre, personne ne le volera, personne ne s’en appropriera tant que nous l’occuperons ! Cette terre qui appartenait à ma famille depuis quatorze générations, j’en ai hérité de mon aïeul qui l’a reçu du roi en contrepartie d’un sabre en argent que ce dernier lui a offert» dit un vieux sage.

Issue de l’école normale des jeunes filles de Rufisque, enseignante à Dakar au début de sa vie, pendant sept ans, Safi FAYE fait une rencontre décisive en 1966 à l’issue du Festival mondial des arts nègres : celle du réalisateur Jean ROUCH (1917-2004), qui lui fait participer, en 1969, dans «Petit à Petit», le rôle, avec une grande d’humour, d’une courtisane sénégalaise, qui fait «boutique mon cul», un film relatant les aventures drôles et singulières de Damouré et Lam, deux hommes d’affaires de l’Afrique moderne, à la recherche de leur modèle. En effet, Jean ROUCH «mon père» comme l’appelle affectueusement, Safi FAYE, un ancien ingénieur en 1941 à la colonie du Niger, est un spécialiste du documentaire ethnographique. «Petit à Petit » est donc cinéma d’anthropologie inversée, permettant aux Africains d’écrire leurs «Lettres persanes» en observant ironiquement les mœurs parisiennes. «J’étais institutrice. Je sortais de l’Ecole normale, vouée à enseigner. Née pendant la colonisation, l’indépendance, je n’ai jamais eu de maître africain, ni de professeur africain, ce qui ne me gêne pas. J’enseignais pendant 7 ans dans une école fréquentée que par les enfants d’Européens, de ministres. Nous n’étions que deux ou trois institutrices africaines qui devaient prendre le relais des enseignants européens. Au bout de 7 ans, même si j’avais pris un engagement de 10 ans, dans ma tête j’avais rempli ma mission. Ainsi, après le Festival des arts nègres (1966), j’ai remis tout en question. Il fallait que j’apprenne ce que c’est l’Africanité. Les chercheurs, les intellectuels qui en parlent sont tous en Europe. Il fallait que je quitte le Sénégal. Je suis allée m’inscrire à la Sorbonne, à l’Ecole pratique des hautes études, pour apprendre l’anthropologie, l’ethnologie. Par hasard, les chercheurs comme Jean Rouch, qui maniaient la caméra depuis les années 40, ont laissé des documents, pour moi, qui sont le patrimoine de l’Afrique contrairement à ce que les autres pensent. Parce que filmer l’Afrique en 40, presque l’année à laquelle je suis née, cela ne peut être qu’un document d’étude qui me sert et relate mon histoire d’Africaine. Ainsi, après nos cours théoriques d’anthropologie, Jean Rouch venait tout temps montrer un film qu’il a tourné chez les Dogons, au Niger» dit Safi FAYE au journal «Le Soleil».

Safi FAYE part étudier, l’ethnologie, l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à Paris et s’inscrit également à l’école Louis-Lumière de 1972 à 1974. Safi FAYE soutient en, une thèse de doctorat, en 1976, sous de Michel CATRY, intitulée : «Contribution à l’étude de la vie religieuse d’un village sérère (Fad’jal), Sénégal».

Safi FAYE filme, le Sénégal, et mettre en lumière des personnages qui résistent au poids de l’histoire coloniale, de la corruption politique et du patriarcat. La cinéaste devient ainsi une pionnière, s’imposant comme l’une des premières femmes réalisatrices du continent africain et réalisé treize films.

Dans «Kaddu Beykat» ou «Lettre paysanne», en 1975, en hommage à son grand-père, le récit se situe dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise, et les paysans croulent sous le poids des impôts et des dettes. Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an. Ce film est une violente dénonciation de la monoculture de l’arachide héritée de la colonisation. «Je me suis dit, bien que je sois Safi Faye, je suis une paysanne. J’ai donné la parole aux courageux agriculteurs par admiration, car ne parvenant pas à vivre de leurs récoltes» dit Safi FAYE. En effet, Safi FAYE y soulève une revendication pour une véritable indépendance économique, une prise en compte de la culture et des traditions africaines et une mise en garde contre la corruption des gouvernants. «Au départ, j’avais toujours derrière ma tête, de prendre ma place dans le cinéma mondial. Mon idée n’était pas de faire un film sénégalais, africain, mais de réaliser une œuvre qui sera valable aussi bien pour les Japonais que pour le reste du monde. Pour ce choix, je suis tombée par hasard en posant ma caméra dans le monde rural. Je me suis dit bien que je sois Safi Faye, je suis une paysanne. J’ai donné la parole aux courageux agriculteurs par admiration car ne parvenant pas à vivre de leurs récoltes. Quand je montre mes films ailleurs, les salles sont remplies parce qu’il y a une similitude paysanne qui est internationale» dit Safi FAYE. Parti de Fad’Jal avec un baluchon, Ngor y est revenu avec une grosse valise bourrée de cadeaux pour sa belle Coumba et ses parents, mais aussi de nouvelles habitudes de citadin, à l’image de cette cigarette qui ne quitte plus ses lèvres, mais aussi des idées révolutionnaires comme celle consistant à reboiser la terre afin de stopper la sécheresse. Ce film subversif, en raison de sa dimension politique, censuré, par le président SENGHOR «le film a fait grand bruit à l’époque, parce que c’est un film qui critiquait la politique du Sénégal, avec l’exploitation des paysans confrontés à la sècheresse, mais que l’on contraignait à payer des impôts. Et quand ils ne pouvaient pas le faire, on les enfermait dans des seccos et on les saupoudrait de Ddt (un produit chimique), en guise de punition et d’humiliation. Senghor et son gouvernement qui étaient les auteurs de ces méfaits, n’appréciaient pas que l’on en parle» dit Baba DIOP, cité par le journal «Le Quotidien».

Ce film, «Lettre paysanne », reste, plus que jamais, d’une très grande actualité, en raison de l’absence d’un modèle de consommation au Sénégal, l’irruption de grands magasins français (Casino, Carrefour) les produits venant directement de France, mais aussi de l’absence, de la part de l’Etat d’une stratégie agricole viable, notamment les questions des terres, de l’accès à l’eau pendant douze mois, et non pas seulement les trois mois de l’hivernage, mais aussi de l’énergie et des équipements. L’agriculture française est subventionnée, à coups de milliards, par l’Union européenne, mais les paysans sénégalais, la grande masse de la population, sont depuis SENGHOR abandonnés par les gouvernants. Le monde agricole se paupérise chaque jour d’avantage et les populations rurales se ruent vers la ville ou l’immigration. L’opposition reste, dans la stricte posture de la dénonciation, c’est une partie de son rôle, mais elle reste fondamentalement faible et divisée, en ce qui concerne des propositions alternatives crédibles, en ce qui concerne le monde rural, une bombe à retardement en raison de la natalité galopante (200 000 habitants en 1848 et 17 millions de «mendiants» de nos jours). Safi FAYE, une écologiste, dans ce film qui n’a pas pris une ride, interpelle les gouvernants, mais propose aussi une réflexion sur l’avenir à travers le reboisement et la protection de la nature. Par conséquent, et c’est à juste titre que «Lettre paysanne», en raison du caractère visionnaire et audacieux de Safi FAY a fini par remporter de nombreux prix au FIFEF (Festival International du Film d’Expression Française), au FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma d’Ouagadougou), au Festival du Film de Berlin et par la réception du Prix Georges Sadoul en France.

En 1982, dans «Selbé et tant d’autres», c’est l’histoire d’une femme mise en situation de responsabilité. Son mari est allé en ville pour essayer de gagner un peu d’argent, lui laissant la lourde charge de s’assumer et d’assurer la survie d’une grande famille de huit enfants. Elle emploie son temps, son énergie, au travail. À côté de Selbé, d’autres femmes ont voix au chapitre. Celles-là mêmes ont des charges aussi écrasantes les unes que les autres : subvenir aux besoins de tous les membres de leur famille, astreintes aux corvées domestiques et au travail agricole. Confrontées, ces femmes parlent de leurs droits et de leurs devoirs, de leurs rapports avec l’homme qu’elles aiment ou qu’elles critiquent, de leur vie, de ce qu’elles ont enduré. Au cœur de la misère, Selbé et tant d’autres femmes paysannes triomphent.

Dans «Mossane», en 1990, sélectionné à Cannes, une fiction, une fiction culte qui a apporté la célébrité à Safi FAYE. «Mossane», symbole de la pureté, de la noblesse et de la fierté, est un puissant hymne d’amour dédié à la femme africaine, à son courage, à son désir d’émancipation, de liberté et d’indépendance. «Mossane», est filmé à MBissel, entre mer et savane, où les traditions et les rites religieux marquent le rythme de la vie du village : Les femmes sont «marquées par le statut d’infériorité que leur imposent nos sociétés patriarcales, les femmes savent souvent mieux que les hommes se mettre à la place de l’Autre et ne pas penser automatiquement que l’Autre pense comme elles . La femme est celle qui se soulève, qui refuse un ordre établi qui la réduit» écrit Olivier BARLET. Le thème central est du droit des femmes de disposer leur propre corps, de leurs propres désirs et de choisir leur époux, dans un monde rural en encadré par une éducation rigide, des coutumes et des traditions d’un autre âge. En effet, «Mossane» est la tragédie d’une divinement belle jeune fille convoitée à la fois par les mortels et par les esprits qui hantent les eaux du fleuve. Ce désir qu’elle suscite ne lui apporte pas le bonheur puisqu’elle ne peut choisir celui qu’elle aime. A 14 ans Mossane, la «perle» du village de MBissel, est promise à Diogoye, un cousin émigré qui travaille au Concorde Lafayette à Paris. Mais elle trouble jusqu’à son frère de sang, et elle vibre elle-même pour un étudiant pauvre et contestataire de Dakar. Les chastes sentiments de la jeune fille ne pèsent pas lourd face aux «arrangements» qui conviennent à l’ambition de sa mère, Mingué, interprété par la divine Isseu NIANG (1938-2000). En essayant d’échapper au mariage forcé imposé par ses parents, elle se noie dans le fleuve, domaine des esprits qui depuis sa naissance attendent impatiemment qu’elle soit des leurs. «Même s’il rappelle avec mélancolie que le bonheur n’est pas de ce monde, ce film est un vigoureux et touchant appel contre les immobilismes, une affirmation de vie» écrit Olivier BARLET. Dans ce film, le corps féminin n’est plus l’objet du désir de la cinéaste, mais plutôt un centre d’intérêt pour l’héroïne curieuse de sa propre sexualité et de son plaisir. Les conversations très explicites entre Mossane et son amie reflètent l’importance que la jeune femme donne à sa sensualité. «A 14 ans, la Mossane du film obéit à ses parents mais ressent les pulsions de l’adolescence. Point. Faire une fixation sur la tradition et la modernité seulement parce que Mossane est une Africaine est superflu. Mossane est une adolescente comme toute autre. Vouloir lui faire porter l’étiquette d’adolescente africaine serait aberrant. C’est l’âge où le corps, le visage, l’être changent à chaque instant. J’ai voulu capter ces images dans le film. A cet âge-là, tous les adolescents se confondent. Et Samba, un acteur, le dit bien : «Ce n’est pas grave, (Mossane) elle grandit, c’est le début de l’adolescence, l’éclosion de la personnalité» dit Safi FAYE. Les forces de l’esprit, l’animisme, à travers les Pangols, sont présentes dans ce film, sur fond de la musique sérère de Yandé Codou SENE (1932-2010), la griotte du président SENGHOR «Si je mets en scène les Pangol (dénomination sérère pour les esprits des ancêtres), c’est parce que je crois moins aux religions monothéistes et donc je défends la religion africaine fondée sur les esprits. Si Mossane est trop belle pour appartenir à ce monde, elle ne peut appartenir qu’au monde des esprits, des ancêtres» dit Safi FAYE.
Safi FAYE est morte, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 80 ans, à la veille de l’ouverture du FESPACO de Ouagadougou, le mercredi 22 février 2023, à Paris, où elle résidait. Safi FAYE a vécu entre le Sénégal, les Etats-Unis et l’Allemagne et la France, pour finalement s’installer à Paris «La cinéaste a inspiré de nombreuses femmes à passer derrière la caméra. Nous devons beaucoup» écrit, dans un communiqué du 28 février 2023, la Société des réalisatrices de films (SRF). Safi FAYE avait une fille, Zeiba MONOD, occupant une place centrale dans sa création artistique et l’a interviewée. Dans «Fad’jal», les images sont réalisées par Jean MONOD, le père de Zeiba. Née en 1976, à Paris, Zeiba MONOD, a étudié au collège et lycée Paul Bert, à Paris 14ème, aux universités de Cambridge et Bristol, et vit à Londres avec ses trois enfants ; elle y travaille comme consultante dans une entreprise informatique.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A – Contributions de Safi FAYE

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B – Critiques de Safi FAYE

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Paris, le 11 mars 2023 par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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