Entre le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) et les Médecins du Sénégal, on ne parle pas du tout le même langage, en ce qui concerne les élections de renouvellement des organes de l’ordre. Les positions se figent. Et les médecins sont prêts à en découdre avec la tutelle qui veut fourrer son nez dans une affaire qui ne la concerne pas du tout.
Ainsi, après que l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms) a rejeté la décision du ministère d’organiser les élections de renouvellement des organes, ce en violation de la loi 66-09, le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symeps) a déchiré, hier, le communiqué d’Abdoulaye Diouf Sarr. Selon le secrétaire du syndicat, le ministre de la Santé, à travers un communiqué qui leur est parvenu, a fixé la date des élection de renouvellement des organes de l’ordre au 25 janvier 2020, au siège du ministère. Le communiqué précise que les médecins seront organisées par une commission nommée à cet effet par décret présidentiel n°2019-1727 du 15 octobre 2019, qu’il s’agit d’un renouvellement intégral et que le scrutin se fera selon des listes majoritaires à deux tous sans panache dans les deux collèges.
Ainsi, le Symeps invite les médecins privés du Sénégal à s’abstenir d’aller voter, le 25 janvier, dans ces conditions. Elle s’oppose aussi à toute volonté du ministère de la Santé de caporaliser l’Ordre national des médecins qui est la plus haute autorité professionnelle en matière médicale.