À la date de l’échéance fixée pour le retrait total du mouvement rebelle du M23 en RDC, le jeudi 30 mars, le groupe était toujours visible dans une large partie de la province du Nord-Kivu, dont elle a pris le contrôle en partie. Dans la feuille de route de sortie de crise, visant à mettre fin aux hostilités avec la rébellion, soutenue par le Rwanda selon l’ONU, il y avait aussi un cessez-le-feu qui n’est pour l’instant pas appliqué. Et l’échéance de retrait est désormais impossible à tenir.
Les rebelles sont actuellement toujours visibles dans une large partie de la province du Nord-Kivu. Ils occupent plusieurs localités dans le Rutshuru et dans le Masisi, même si des positions ont été remises aux militaires de la force est-africaine, principalement au contingent kényan.
En décembre et janvier, les rebelles ont dit s’être retirés de Kibumba et Rumangabo, au nord de Goma. Même si des sources ont régulièrement signalé leur présence dans cette zone.
Ces dernières semaines, ce sont des positions près de Saké qu’ils ont quittées. C’était le cas aussi de Mweso au Nord, mais ce mardi, les rebelles étaient de retour dans cette localité où les les forces congolaises, s’étaient déployées. Une attitude dénoncée par les autorités militaires du Nord-Kivu.
On est donc loin du retrait total et massif envisagé en février dernier.
Les chefs d’état-major de l’EAC ont d’ailleurs acté cette situation vendredi lors d’une rencontre à Bujumbura. Dans le compte rendu de cette réunion du 23 mars, ils amputent ce retard au délai pris dans le déploiement des contingents ougandais et sud-soudanais. Le premier est désormais attendu en RDC dans les prochaines heures, mais pour le second, il n’y a encore eu de communication officielle.
