De tout temps, le Fouta a été un champ politique animé, depuis l’almamiyat de Thierno Sileymane Baal, depuis le RDA, le PRA, le BDS, le PAI, l’UPS/PS. Il a ses traditions politiques, ses luttes de tendances partisanes avec les Issa Kane, Aly Bocar Kane, Moustapha Touré, Amadou Sada Dia, en passant par les Elimane Amar Kane, Abdourahim Agne. Terreau aussi d’implantation de la gauche avec une nouvelle offre politique dont le PIT/PRC, la LD, AJ/PADS, des Samba Diouldé Thiam, Kalidou Diallo, Yero Deh, Abdoul Guisse.
Ce qui s’est passé au Centre culturel de Matam, le soir de mardi 17 octobre 2024, est en droite ligne avec les postures des aînés et devra attirer l’attention au plus haut sommet des responsables politiques de l’APR, de son Président au premier chef, le président Macky Sall et susciter un déclic pour une refondation politique.
La contradiction constructive, moteur de tout processus de développement est nécessaire en ce qu’elle confirme la vitalité de l’appareil, son ancrage ramifié dans les villes, villages, hameaux les plus arriérés. Le renouvellement des instances et la promotion des cadres, impérieux pour un parti appelé à gouverner durablement, en s’appropriant à chaque étape décisive de nouvelles forces vives à même de le consolider, le renforcer et le propulser vers de nouveaux sommets.
Assez des travers pernicieux d’une médiocrité singulière qui excelle à dénaturer l’essence des problèmes pour les enfoncer dans les caniveaux ! Assez des intimidations manipulations, exploitations de la pauvreté des gens, pour leur faire croire et se résigner à accepter, qu’on est le Roi Soleil ! Assez des attaques en règle contre certains responsables politiques, de tentatives d’agression, d’insultes à ascendants, l’exemple le plus patent, le très courageux maire de Thilogne Mamadou Elimane Kane ! Leur seul pêché, c’est d’avoir revendiqué plus de considération et voulu sauvegarder leur souveraineté et celle de leurs communes. Même Maître Malick Sall, que chacun connaît raffiné, doux, poli à la limite n’a pas été épargné des foudres.
Trop c’est trop, avait raison de dire quelqu’un, persister à retourner des responsables de leurs missions, les domestiquer, les dresser pour les réduire en des beni-oui-oui.
Par Habib KA