Le Rapport Alternatif Sur l’Afrique (RASA) est une nouvelle initiative essentielle d’institutions africaines et internationales de renom (Enda Tiers Monde, Forum du Tiers Monde, CODESRIA, Institut International pour la Démocratie et l’Assistance Electorale (IDEA), Institut des Futurs Africains (IFA), Fondation Rosa Luxembourg, LEGS AFRICA, etc). Il organise l’atelier de validation du Numéro Zéro et de projection sur le Numéro UN du Rapport du 24 au 26 janvier à l’Hôtel Fleur de Lys de Dakar.
Devant le kaléidoscope de rapports sur l’Afrique classant les pays du continent selon des critères et indicateurs exogènes et néo libéraux (Doing Business, Banque Mondiale, FMI), le Rapport Alternatif Sur l’Afrique (RASA) vise le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent, l’approfondissement et la diversification des enjeux et domaines adressés, et des indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté des africains. Porté également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau comme Samir Amin, Adebayo Olukoshi, Ebrima Sall, Alioune Sall, Patrick Bond, Felwine Sarr, Yash Tandon, Chérif Salif Sy, Ndongo Samba Sylla, Fatou Sarr Sow, etc., le RASA va élaborer des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des africains dans les différents milieux.
Son objectif est de contribuer de manière décisive à la consolidation des transformations à l’œuvre dans les sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté. Il s’agit de rendre visible les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles qui sont portées par les africains dans leur majorité et leur diversité. RASA veut par ce biais visibiliser et renforcer les véritables transformations sociétales qui sont irriguées par un esprit décomplexé, et des capacités d’innovation et de conquête de leur autonomie dont rendent compte trop peu les rapports sur l’Afrique et leurs instruments.
Ainsi, les débats et espaces de définition de stratégie ou de politiques seront alimentés et enrichis par des connaissances endogènes et qui font sens pour les africains. Ces dernières seront produites sur une base crédible et valorisant les innovations propres aux africains et renforçant leur autonomisation.
Le RASA est également une réponse aux insuffisances des capacités prospectives des institutions africaines et des acteurs qui sont les moteurs des dynamiques du continent. Il va informer les projections africaines sur le futur dans un contexte de retour à la planification à long terme aux échelles nationales et continentales. Le RASA sera un instrument de mesure des progrès des plans à long terme et des insuffisances dans le sens de la souveraineté de ces projections vers le futur.