Général !
Fini. Empaqueté. Livré. Au forceps. Enfin !
Les Lions du football de Aliou Cissé seront au Mondial russe en 2018. Retour aux choses sérieuses. Une vie normale qui reprend quoi. Plus sereine. Moins enthousiaste. Moins stressante. Sans fièvre. Sans bave. Aucune montée épileptique.
Je vais souffler. Pas de Dépakine Chrono à prendre. Quel soulagement Aliou !
Rarement. Jamais dois-je dire, je n’ai autant souffert le martyr que devant les prestations dormitives de tes Boys.
Un truc de fou.
Sentiments contradictoires.
Une envie de rentrer dans la télé, de prendre le ballon. Montrer comment on joue au football.
Pénibles. Lassantes. Adhésives ont été ces éliminatoires.
Dur, dur quand on est patriote ! Quand on aime le football, la compromission s’installe. Forcé.
Mimiques, hauts le cœur, ressentiments, frustrations, jubilations. Tous s’invitent dans ton assiette. Je ne te raconte pas les reflux. Oeuf pourri.
J’ai connu tous ces sentiments, cher ami Aliou.
Le dernier match contre l’Afrique du Sud, mardi au stade Léopold Sédar Senghor bondé comme un œuf dur m’a roulé dans mon masochisme. Comment puis-je me faire si mal.
Je ne pense pas qu’Aliou Cissé sache tout ça.
Répéter des matches de la même sous-facture. Invariablement, avec comme seules variantes de nouvelles têtes et une variable consistant à ne jamais aligner deux fois la même équipe. Plein de maux de têtes. Je n’y comprends que dalle.
Il faut avoir un sacré courage. Une recette nulle part enseignée, pour le faire.
Je ne serais pas surpris, si justement ton projet et tes plans de jeu ne sortaient d’aucune chapelle footballistique.
Au regard des techniciens qui se sont cassés les dents sur ton foot scorpion, je ne dirais pas que tu n’as pas un dard dans tes plans.
Comment arrives-tu à décliner un football aussi sarcastique, à l’envers, et dribbler plein de gros bonnets ?
Dit, c’est avec ce football qui divise tes compatriotes que tu comptes défendre nos couleurs en Russie. Je veux savoir.
Parce que je te le dis tout net, ici et tout de suite : je préfère me retrouver dans mes champs de patates, à arroser la terre avec mon ami Samboudian Kamara.
Déjà que c’est une vieille promesse. Il me faut bien l’honorer. La promesse est une dette.
Aliou Cissé, seul chez Poutine avec les Lions ? Je prends ma daba, monte sur mon âne et vais me faire les mains dans les plants. Je ne tiens pas à vivre des scénarios catastrophes. Revivre Yougoslavie-Zaïre de 1974. 9-0. Non merci.
Laissez tomber. N’insiste pas Aliou. Tu es mon pote, enfin si tu le veux toujours, mais les urticaires, ce n’est pas bon pour mon foie. D’autant que je n’ai pas lâché ma gnole journalière, Tu ne vas pas m’envoyer chez at padre Jacques Seck. Je ne suis pas prêt. Mais vraiment pas du tout fils !
Par contre, tu m’as tiré d’embarras. Pas moi seulement. Tout les Sénégalais.
Je ne sais pas ce que nous avons fait aux Burkinabé pour qu’ils nous abreuvent de quolibets indigestes. Pareil pour une certaine presse guinéenne qui se découvre anti Dakar.
Au moins là, tu as assuré.
La honte, si les Sud Africains nous avaient salés et dévorés mode chakalaka.
Bien fait aussi pour le Duarte. Il est tout sauf une lumière. Allez oust ! Qu’il aille chercher job ailleurs. Pas en Afrique.
Il n’a pas le profil de l’emploi. Une brute dépigmentée qui se prend au sérieux.
Faut croire qu’il n’est pas le seul à piquer du nez dans la moutarde.
La sous-région a du mal à se retrouver ensemble sur la sécurité et la paix et pour faire face efficacement au terrorisme.
Chacun y va de son discours et de sa perception. Rien de surprenant au fond. Comme dit hier, il s’agit de leadership, de posture économique, géostratégique.
Il n’y a pas à chercher 12-14 heures.
Cela dit, la lutte contre le terrorisme ne sera plus jamais l’affaire d’un Etat seul.
Concertations, convergences, mutualisation des forces et ingénieries militaires sont les mieux placées pour une lutte efficace.
Sur ce point, le Président Macky Sall a raison.
Maintenant, faut rsavoir que notre démocratie n’est plus ce qu’elle était.
Les pays «frères» qui attendaient Dakar ont pris goût à la géopolitique.
Les engueulades entre père Wade et ses pairs africains, l’élimination de Khaddafi bénie par Dakar, la gestion carabinée de la crise burkinabé a creusé et élargi le fossé entre ma capitale et ses paires.
Le Sénégal n’est plus tête de fil.
Certaines erreurs sont des fautes. Elles se paient cash. Rubis sur ongle. sur le terrain de la diplomatie. Et oui !
Faut non seulement se retrousser les manches, mais encore repartir chez tout le monde. Mettre des billes, beaucoup. Les gros moyens. Des ressources de qualité pour optimiser la sécurité.
Sacrés Occidentaux, quand il s’agit de retarder le développement des pays africains, ils savent s’y faire. Facile ! Ils nous connaissent tellement. Comme s’ils nous avaient faits.
Faudra qu’on apprenne vite. Mais comment, quand on a ni armée, ni arme nucléaire. Ni Communication ni communication. Ni planche à billet ni monnaie communautaire made in Africa ?
Prise en étau entre le Maroc qui enclenche la vitesse supérieure pour ne pas se faire distancer, voire qui anticipe pour contrer la concurrence des entreprises géantes de l’Occident, et l’Europe, l’Amérique et la Chine qui veulent s’y implanter en force, l’Afrique, destination d’affaire essoufflée avec la chute des cours des matières premières et donc le fléchissement de sa croissance, toussote et le Sénégal avec.
Le numérique et les inforoutes renseignent sur tout le monde. Sur les capacités de tous.
Les secrets sur papier couché, enfoui dans les tiroirs. Dépassé, révoqué ce monde de papier secret.
Le Sénégal doit se mettre dans l’air du temps. Changer d’ère. Définitivement. La bataille du futur est lancée. Que le Sénégal le veuille ou non, tout est désormais question de géostratégie, d’ingénierie militaire, financière, numérique, etc. Ça sera ça de gagné et de monnayé ou alors Kaput. Défait. Largué.
Et ça, on ne peut pas laisser faire. N’est-ce pas mon général !
Merci de m’accorder de votre temps, d’aimer et de partager