Un mois ferme. C’est la peine retenue contre Ndèye Rokhy Diouf, Ana Mar, Khadr Kâ, Ndéba Ndiaye et Aissatou Ndiaye, poursuivies pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, proxénétisme et tentative de corruption. Devant la barre, la cheffe de bande, Ndèye Rokhy Diouf, a pleuré comme une Madeleine, sachant qu’elle et Cie ont tort sur toute la ligne. C’est ainsi que la juge les envoie en prison pour un mois ferme.
Ndèye Rokhy Diouf, Ana Ndiaye offraient des soins de leur loyer à la fin de chaque mois. Un travail qu’elles faisaient dans l’illégalité, puisqu’elles ne disposaient pas de papiers légaux. Ne maîtrisant pas trop la technologie, elles disent à un de leurs clients de publier leurs services sur le net. Celui-ci, à travers le nom de Ndèye Rokhy Diouf, publie des images contraires aux bonnes mœurs sur les réseaux sociaux.
Elles offraient entre autres massages celui « body-body » à 25 000 F CFA. Cette somme sera alors partagée en trois parts. La femme choisie par le client pour faire le massage a 10 000 francs, Ndèye Rokhy Diouf, la cheffe, empoche 10 000 francs et les 5 000 francs Mar, Khadr Kâ, Ndéba restants seront versés dans la caisse pour le paiement de massage dans un appartement. Le 12 de ce mois, un policier, habillé en civil, leur a rendu visite dans leur appartement. Comme à leurs habitudes, Ndèye Rokhy Diouf et sa bande font offrent leurs services à l’homme, venu, en réalité, pour enquêter.
Constatant qu’elles sont à la marge de la norme, l’homme montre sa carte professionnelle avant de leur demander de le suivre au commissariat. Surprise, la bande débloque 100 000 francs pour acheter le silence du policier, mais aussi, leur liberté. En vain, le policier n’est pas à corrompre.
Devant la barre des flagrants délits de Dakar, Ndèye Rokhy Diouf, Ana Mar, Khady Ka, Ndéba Ndiaye et Aissatou Ndiaye ont reconnu les faits. C’est la cheffe de la bande Ndèye Rokhy Diouf qui a continué à répondre aux questions des juges. En pleurs, elle a quand même tenté de dire qu’elle dispose d’un papier qui prouve qu’elles sont en règle. Sans pour autant parvenir à convaincre le tribunal. Face à la présidente de la salle qui leur a dit de changer de métier, la cheffe n’a pas réussi à retenir ses larmes.
L’avocat de la défense a demandé au juge de tendre la perche à ses clientes. Mais, celle-ci, considérant l’application de la loi que le parquet a requise, a condamné Ndèye Rokhy Diouf, Ana Mar, Khady Ka, Ndéba Ndiaye et Aissatou Ndiaye à une peine d’un mois ferme.