Une rocambolesque affaire de prostitution masculine a été appelée hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, un jeune étudiant a été poursuivi pour prostitution sans carnet sanitaire, et diffusion d’images à caractère pornographique. Sur un site web dénommé « Neena », le prévenu avait proposé ses services et autres informations liées à ses coordonnées. Pour augmenter son audience, il l’avait accompagné d’un message érotique et d’une image obscène. Suite à cette publication, Mabiqué Ndiaye sera contacté par une jeune dame qui a sollicité une rencontre , pour mieux faire connaissance. Plus directe, une autre dame prend contact avec le jeune homme pour lui proposer une séance torride. Elle proposera même la somme de 10 000 F CFa pour une partie de jambes en l’air, dans un hôtel de la place. Au bout du fil, Mabigué décida l’offre, estimant que le coût se négociait à 15 000 F. La police qui avait déjà le prévenu dans son viseur ne tarda pas à déployer une stratégie pour l’appréhender. Alors qu’il attendait tranquillement la jeune dame pour une folle soirée, il aura la surprise de sa vie en tombant sur les limiers. En lieu et place de l’hôtel, c’est au Commissariat qu’il va atterrir.
Devant la barre, le prévenu a réfuté les faits qui lui sont reprochés. « Je reconnais avoir publié mes contacts et une image pornographique pour mieux attirer les filles. Mais je ne prostitue pas. J’ai seulement copié le message sur internet pour le poster sur le site. Elle m’a appelé et m’a demandé une rencontre. Quand j’ai essayer de refuser, elle m’a dit qu’elle avait de l’argent à me donner. Mais par crainte, je ne me suis pas rendu sur les lieux », a clamé Mabigué Ndiaye, étudiant en transport Logistique en Master II.
Le procureur dans son réquisitoire, soutient qu’il a affiché son numéro sur le site « neexna », parce qu’il vivait seul dans la maison depuis que ses parents ont quitté le Sénégal pour l’Italie. Il a également estimé que les faits qui lui sont reprochés sur la publication d’images à caractère pornographique sur le Web sont constants. Le ministère public requiert 3 mois avec sursis. Le tribunal qui a suivi le ministère public condamnera le prévenu à 3 mois de prison avec sursis.