Au nombre de huit, les avocats d’Alioune Badara Sall alias Imam Ali ont tous demandé l’acquittement de leur client. Tous, pensent que l’accusation n’a pas apporté aucun élément pouvant condamner leur client dont le procureur a requis 5 ans pour sa condamnation.
Quelques plaidoiries du pôle d’avocats
Me Adama Fall : « On fait un mauvais procès à Alioune Badara Sall en voulant soutenir qu’il a participé à des activités dans le cadre du terrorisme. Il faut un critère de différenciation objective pour mêler mon client au délit de blanchiment. Il appelle en l’intime conviction du Président pour dire cette affaire ».
Me Baba Diop : « Le procureur a fait preuve de pugnacité comme à son habitude. On ne peut pas lui en vouloir car il est dans son rôle. Absolument rien ne prédestine ce dernier à faire des actions à commettre une quelconque infraction. On n’a pas tenu compte du contexte social, les circonstances dans lesquelles les enquêtes sur ces affaires ont été faites. Le parquet aurait dû aller jusqu’au bout de sa logique, ne serait-ce sur le cas d’Alioune Badara Sall. « Alioune Badara Sall doit etre acquitté purement et simplement. S’adressant au tribunal l’avocat laisse entendre en ces termes « Vous êtes notre dernier rempart ».« Les infractions qu’on tente de justifier ne sont pas des infractions nouvelles, elles sont plutôt matérielles et il faut que cela soit prouvé » pense Me Diop.
Me Aly Fall : « Sur toutes les incriminations il n y a aucun enjeu explosif. Dans ce dossier il est ou le crime dans lequel proviennent ces sommes ? Il n y’en a pas renchérit Me Aly Fall. Quel est l’élément sur lequel on peut se fonder pour dire que M Sall savait l’origine frauduleuse de cet argent. Il faut arrêter les suppositions ».
Me Samba Biteye : « Nous sommes resté sur notre faim malgré tout ». Sur l’argent reçu par Alioune Badara Sall l’avocat se demande quel est le lien entre les coupures de 500 euros et le Nigéria. « Au-delà du contrat signé avec Mactar Diokhané, il y a également celui de la vente du terrain, pourquoi alors ces gens ne sont pas inquiétés, parce que ce ne sont pas des sunnites » déclare Me Biteye.
Selon lui le parquet n’a pas raison sur le délit de blanchiment en ce qui concerne Alioune Badara Sall. La chose la plus difficile pour un avocat c’est de défendre un défendable parce qu’il ne sait pas où s’arrêter. Il manque à l’incrimination des éléments. « Aidez nous dans notre confession musulmane qu’on soit orthodoxe sans qu’on nous dise qu’on est des radicaux ».
