Ce mercredi, les syndicats de la santé regroupés dans « And Gueusseum », battent le macadam, après moult plans d’actions, leurs revendications tardent toujours à être satisfaites. Sans compter les autres secteurs tels que l’éducation, la justice, j’en passe, qui sont en ébullition. Malgré son année sociale, le social risque de couter cher au Président en 2019.
Le mercredi 13 septembre 2017, en réunion du Conseil des Ministres tenue, Macky Sall entamait sa communication autour de sa politique sociale, annonçant ainsi au gouvernement sa décision de faire de l’exercice 2018, une année sociale, dédiée aux jeunes, aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées et celles vivant avec un handicap.
Une décision clamée partout par le gouvernement, à leur tête le premier Ministre, Boun Abdallah Dionne l’avait résumée devant les députés, lors de sa déclaration de politique générale, par le slogan : « Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ».
le Chef de l’Etat dont l’objectif du Président Macky Sall était de réaliser une croissance de qualité, qui génère de l’emploi et des revenus, et favorise un développement solidaire et inclusif, déclinait sa feuille de route afin de faire de cette année finissante une année sociale.
Rappelons que le Président avait instruit le Premier ministre de lui soumettre, très rapidement, un programme d’urgence pour l’emploi et la promotion de entrepreneuriat rapide des jeunes, des et femmes, en veillant particulièrement au renforcement, dans le budget 2018, des dotations en faveur de l’emploi, et à l’intégration systématique de la dimension emploi et entrepreneuriat dans les politiques et programmes d’investissement à mettre en œuvre dans tous les départements ministériels. C’est ce qui a donné naissance à la délégation de l’entreprenariat rapide (DER) ; au Fonds National pour entrepreneuriat rapide ; et d’autres projets et programmes à haute intensité de main d’œuvre.
A quelques jours de la fin de l’année 2018, donc de l’année sociale, le tableau social de l’actuel régime est d’être tout rose. Même si on chante une croissance économique qui devrait dépasser les 7 %, des milliards distribués sous la forme de financements accordés aux jeunes et aux femme par la DER, sans oublier les milliards engloutis par les bourses familiales. Le front social n’a jamais été aussi instable qu’en 2018.
Aujourd’hui, l’essentiel des Pme sont étranglées par la dette intérieure. La dette due aux instituts privés d’enseignement supérieur est là pour le prouver. Les secteurs de la santé, de la justice, de l’éducation avec les enseignants et surtout les étudiants, avec des campus sociaux où on broie du noir, sont tous en ébullition.
Tout pour dire que le parti de la demande sociale n’a pas vu son espace réduit par ces différents programmes lancés par Macky Sall.