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Présidentielle 2019: l’AJS réitére ses interpellations aux candidats sur les droits des femmes et des enfants

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Suite aux interpellations que leur organisation avait faites aux cinq candidats à la présidentielle de 2019, avant le début de la campagne électorale, l’Association des Juristes sénégalaises (AJS), constatant que malgré leur appel, ces derniers ne prennent pas en compte la question spécifique des femmes et des enfants dans leurs axes programmatiques, dénonce leur mutisme sur ces questions et renouvelle leur appel à l’endroit des candidats à la magistrature suprême.

Elles faisaient face, ce samedi matin, à la presse dans les locaux de leur association.

La Présidente de l’AJS, Mme Fatoumata Gueye, qui est d’abord revenue sur les acquis intitutionnels et juridiques relatifs aux droits femmes, « résultats de longues années de lutte… », à l’en croire, a par la même occasion rappelé tous les points sur lesquels les candidats, Ousmane Sonko, El Hadji Issa Sall, Macky Sall, Idrissa Seck et Madické Niang, ont été interpelés.

De la question des droits politiques notamment le droit d’accès aux responsabilités publiques, les femmes juristes ont appelé à une effectivité de la parité et de son élargissement dans toutes les instances de prises de décision, aussi bien électives que nominatives, mais aussi à plus travailler sur l’institutionnalisation du Genre.

Revenant sur les droits sociaux et économiques, notamment l’âge légal du mariage de la fille, la responsabilité conjointe ou l’autorité parentale mais aussi la situation de rue des enfants, elles ont demandé aux différents candidats de dire leur programme par rapport à cela. Sans oublier un point important qu’est l’accès des femmes aux ressources, à la terre, aux intrants, au crédit. « Au moment où 70% sont productives dans l’agriculture, seuls les 13% sont propriétaires de terre », s’est désolée Mme Gueye qui site un rapport de la SNEEG.

La question de la santé de la reproduction et de l’application de la loi antitabac font aussi partie des questions sur lesquelles les juristes sénégalaises ont interpelé le Président Macky Sall et ses adversaires du 24 février.

Ainsi, pour ces dernières qui disent noter  » une certaine augmentation du tabagisme chez les femmes » et qui relèvent par ailleurs « le non respect de certaines restrictions comme la vente aux mineurs, la publicité, la vente dans la proximité des écoles (article 18 de la loi), ont demandé aux candidat quelle place « ils accordaient à la loi antitabac dans leurs programmes ».

Non sans les interroger sur comment ils comptaient « renforcer la vulgarisation et l’application effective de la loi ».

Des questions majeures sur lesquelles, tous les cinq, après presque une semaine de campagne, n’en ont pas encore fait état dans leurs programmes.

Une situation qui désole les membres de l’AJS qui tout de même, par la voix de leur présidente ont invité aussi bien les candidats et leurs militants, mais aussi les femmes, les jeunes, à une élection apaisée.

 

Par mounamak

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