« De façon très schématique, l’affaire du sabre d’El Hadj Oumar Tall remonte à exactement 21 ans, à 1998; c’est un sabre qui a été amené au Sénégal par le Président Abdou Diouf et on disait qu’il appartenait à El Hadj Oumar Tall. (Un sabre présumé appartenir à El Hadj Oumar Tall avait fait l’objet de prêt de la France pour le Sénégal en décembre 1998). J’avais dit alors que ce sabre n’avait rien avoir avec le conquérant. Connaissant El Hadj Oumar, les conditions dans lesquelles il a vécu et les conditions dans lesquelles sa vie a pris fin (l’histoire retient du saint homme qu’il aurait disparu dans les grottes de Dégembéré à quelques kilomètres de Bandiagara dans le nord du Mali. Ce sabre doit avoir fait partie du lot de sabres relevant de ce que les archivistes appelles « Le trésor de Ségou » Quand Archinard a pris la ville de Sagou, tout ce qui a été trouvé à l’intérieur de la ville, mais principalement dans le palais de Amadou Cheikhou, a été inventorié. Dans l’inventaire, on retrouve un lot de sabres et tout porte à croire que c’est dans ce lot qu’on a détaché un sabre pour dire qu’il appartient à El Hadj Oumar Tall », a indiqué le Professeur Abdoulaye Sokhna Diop, qui dit que El Hadh Oumar Tall avait une armée et des armes mais lui en n’avait pas d’armes entre ses mains. Il n’en a jamais eu. Tout porte à croire qu’en arrivant à Sagou pour mettre fin au règne de Ali Diapra, le roi Bambara du Ségou, il n’avait pas de sabre. D’ailleurs, lorsqu’il a fallu exécuter Ali, c’est un de ses soldats qui a fait le travail.
En effet, le professeur Diop, rappelle que l’arme dont usait Cheikh Oumar Tall était plus efficace que l’arme matérielles, c’est l’arme mystique. Mystiquement, il a toujours compté sur ses dons, les rapports particuliers qu’il avait avec les forces invisibles.