Samba Yade n’a aucune cordialité dans la manière d’accueillir les hôtes. La manière dont il a traité Mamadou Diallo en est la parfaite illustration. Celui-ci qui a commis l’erreur d’aller leur rendre visite, lui et son compatriote Ghanéen, à leur lieu de travail est rentré chez lui avec la nuque et le front fracassés et enflés.
À l’origine de leur différend : un bol de Thieb. La victime qui l’a traduit à la barre u tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar, hier, raconte être parti à leur lieu de travail pour voir son ami qui, d’ailleurs leur a servi d’interprète, au prétoire. Racontant sa mésaventure au juge, Mamadou Diallo renseigne avoir trouvé le bol contenant du riz à l’atelier quand il est arrivé.
Sans être invité, il s’empare du récipient pour apaiser sa faim. Mais c’était sans savoir que non seulement il ne goûtera pas à une cuillère du riz mais sera rudement bastionné pour avoir touché au bol. «Lorsque je l’ai pris pour me servir, le prévenu l’a arraché de mes mains et a commencé à parler dans une autre langue que je ne comprenais pas. C’est par la suite qu’il m’a donné des coups de poing avant de m’assener des coups de bâton sur la tête», narre le plaignant. Toutefois, ce dernier qui a été clément à l’égard du prévenu s’est désisté de sa constitution de partie civile.
«Comme celui qui nous sert d’interprète devant le juge est une connaissance de très longue date, je pardonne son compatriote qui le fréquente vu les liens que nous avons tissé», dit-il. Prévenu de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 15 jours, le vendeur de savon Samba Yade a plaidé coupable. «C’est moi qui l’ai interdit de manger le bol de riz. C’est avec un bâton que je l’ai blessé à la tête. Je demande pardon. J’étais à cet endroit pour dormir tout simplement», reconnaît le prévenu demeurant à Grand-Yoff. Tout de même, Samba Yade, âgé de 45 ans, a demandé pardon à la partie civile.