DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

Portugal : 48 h données au Sénégalais, leader de Sos Racismo, pour quitter le pays

0

Le leader de SOS Racismo est préoccupé par les menaces dont il a fait l’objet, ainsi que les membres du Parlement et les militants. Mais, Mamadou Bâ, d’origine sénégalaise, refuse de céder à la peur et promet de mener encore plus de combats antiracistes.

Le leader de SOS Racismo promet de renforcer encore la lutte antiraciste, après les menaces proférées à son encontre par une organisation d’extrême droite.

Mamadou Ba se dit préoccupé par les menaces directes à l’intégrité physique des militants ciblés et de leurs familles.

En effet, dans le courriel adressé à SOS Racismo, daté du 11 août, un délai de 48 heures est donné à dix personnes pour quitter le Portugal, dont Mamadou Bâ, les dirigeants de l’organisation, deux députés du Bloc de gauche, Mariana Mortágua et Beatriz Gomes Dias, et le député Joacine Katar Moreira. Le courriel est signé par “Nova Ordem de Avis – Resistência Nacional”.

Selon Mamadou Ba, cet acte de “terrorisme politique” prouve que l’extrême droite portugaise existe, “contrairement à ce qui est dit”. L’activiste considère “absolument incroyable que nous soyons témoins de quelque chose comme cela au 21ème siècle”.

“L’inquiétude est réelle, je tiens à rappeler qu’il y a quelques semaines, Bruno Candé a été assassiné en plein jour. Le racisme tue. Il est évident que lorsqu’une menace prend ce ton, après la manifestation du Ku Klux Klan devant notre quartier général, nous ne pouvons qu’être inquiets. Pour nous-mêmes, pour nos familles, pour les organisations que nous représentons”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la Renaissance.

Malgré cela, le leader considère que “la peur ne sauve personne de rien, la peur paralyse”. Et il promet de ne pas cesser de lutter contre le racisme au Portugal.

“Nous ne voulons pas avoir de martyrs, mais nous n’allons pas arrêter de faire ce que nous avons fait. Pour nous, ces menaces sont une raison de faire encore plus de lutte antiraciste.

Parce que cela signifie qu’elle est nécessaire, cela a du sens et c’est une garantie que notre démocratie peut survivre et qu’elle doit être défendue”, dit le militant.

La police judiciaire (PJ) enquête sur l’affaire. SOS Racismo a déposé une plainte mardi, après avoir reçu le courriel de menace.

laissez un commentaire