L’espoir de Cheikh Dieng et de la coalition Wallu Sénégal de reprendre la mairie de Pikine est anéanti. C’est jeudi dernier que tout est tombé à l’eau. En effet, la Chambre administrative de la Cour suprême, qui a statué jeudi dernier sur la requête de la coalition de l’opposition, a rejeté ladite requête. Dans son recours, Cheikh Dieng a relevé, en guise d’argument, qu’il y avait un écart de 295 voix. Ce, en produisant un procès-verbal émanant des représentants de la coalition Wallu Sénégal. Cependant, la chambre administrative de la haute juridiction n’a pas trouvé cela suffisant comme argument.
La Cour suprême, pour rejeter le recours de la coalition politique, a invoqué la loi qui dit qu’en cas de contestation, dans le cas d’espèce, pour lui permettre d’apprécier la pertinence des allégations, le requérant doit présenter deux tiers des procès-verbaux des membres, des bureaux de vote ou bien le procès-verbal de la Commission de recensement des votes. Donc le seul procès-verbal de la coalition Wallu ne suffit pas. Auparavant, la Cour d’appel qui avait examiné l’appel de la coalition Wallu avait souligné qu’elle n’avait pas vu l’écart de voix et que le requérant n’a pas produit les deux tiers des procès-verbaux ni le procès verbal de la Commission. En fait, le requérant se devait de faire mentionner ses observations, les irrégularités, dans le procès-verbal de la Commission de recensement des votes. Ce qui conférait une crédibilité à ses allégations ; le cas contraire, la juridiction interpellée ne peut faire autrement que de se fier aux pièces valables qui lui sont présentées. Et dans le cas d’espèce, la Cour suprême, tout comme la Cour d’appel auparavant interpellée, ne juge que sur pièces. Ainsi, Cheikh Dieng pourrait avoir raison mais il ne pouvait pas faire annuler les résultats sur cette base.