Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde?
C’est une maladie qui atteint trois organes et qui se caractérise par une polyarthrite, elle atteint les petites articulations. Elle se manifeste de façon bilatérale. L’atteinte articulaire est également érosive ; c’est ce que l’on appelle par la définition la polyarthrite rhumatoïde. Déjà il faudra savoir que la polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent. C’est une maladie qui est plus fréquente chez la femme. Quand vous prenez 10 malades, les 9 sont des femmes. Sa prévalence est évaluée à 1% dans la population générale.
Quelles sont les causes de cette maladie?
Les causes exactes sont inconnues ; cependant des facteurs éthologiques ont été décrits, regroupant des facteurs génétiques et environnementaux. Pour les facteurs génétiques, si on rentre dans la médecine, il y a les gènes ashelar et les gènes non ashelar. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’avoir les gènes ne suffisent pas pour avoir la maladie puisque les facteurs génétiques ne représentent que 30% de la maladie. Il y a d’autres facteurs environnementaux qui sont importants pour la survenue de la maladie. Il faut les deux facteurs pour que la maladie puisse exister. Les facteurs environnementaux sont multiples comme les facteurs infectieux, les toxiques ; le stress fait partie des facteurs déclenchants, le microbien intestinal, la carence en vitamine D, mais également les infections.
Comment se manifeste-telle ?
Comme son nom l’indique, la polyarthrite rhumatoïde, les manifestations les plus importantes ce sont les atteintes articulaires. On a dit que ce sont les petites articulations. L’articulation est bilatérale et symétrique, c’est à dire que cela concerne les petites articulations. Déjà, c’est la douleur qui est maître symptôme de la maladie ; mises à part les douleurs, on peut observer les déformations, des gonflements articulaires. A part l’atteinte articulaire, Il faudra savoir que tout peut être atteint. C’est une maladie systémique, c’est dans le sang. Mais les manifestations les plus fréquentes, ce sont les atteintes articulaires qui sont caractérisées par la polyarthrite chronique, bilatérale, déformante et ankylosante ; cela c’est au niveau clinique.
Est-ce une maladie héréditaire ?
C’est une maladie génétique mais pas héréditaire. Parce que quand on dit héréditaire, cela veut dire que la personne qui a le gène malade, forcément va être malade. Alors que les facteurs génétiques ne représentent que 30% etil y’a 70% qui sont représentés par les facteurs environnementaux. Donc avoir le gène ne suffit pas pour développer la maladie, il faut des facteurs environnementaux.
quelles sont les conséquences de cette maladie ?
Les conséquences : cela va entraîner un handicap sur les activités du malade. Il a des douleurs et des déformations articulaires ; mais les complications les plus importantes sont l’atteinte viscérale, pulmonaire, rénale et cardiaque. Il y a aussi les complications liées aux médicaments. Ce sont des immunopresseurs que l’on donne aux malades, et ces derniers ont des complications. Il faudra savoir également que cela peut être grave et engager le pronostic fonctionnel du malade, l’atteinte articulaire, les douleurs. Le pronostic vital également peut être engagé s’il y’a une atteinte viscérale, c’est à dire une atteinte pulmonaire, une atteinte rénale ou les autres viscères. Quand les viscères sont atteints, le pronostic vital peut être atteint.
Est-ce que le traitement est coûteux?
Oui, il est très coûteux puisque c’est une maladie chronique. Ce sont des médicaments à prendre à vie et la plupart des médicaments ne sont pas disponibles au Sénégal.Ils viennent de la France et ils sont souvent en rupture. Le traitement est de longue durée avec des analyses de contrôle que le malade doit faire pour évaluer l’efficacité du traitement. Y a-t-il des moyens préventifs? Les moyens de prévention, c’est compliqué puisque ce n’est pas comme la drépanocytose où on peut faire un test avant le mariage. Actuellement, il n’y a pas un test qui permet de dire que telle personne a la maladie ou non.
L’AS
