À la veille de l’ouverture de la Session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, sur un fond de levée de l’immunité parlementaire de Députés incriminés dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques, l’affaire des « passeports chinois » est remise au goût du jour.
Dans un communiqué de presse intitulé « Retour sur les obsessions malsaines », le pool des Porte-paroles de l’Alliance des forces de progrès (Afp), qui souligne que c’est un « complot (qui) avait été ourdi contre le Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès, l’opposant sans concession, pour tenter d’entacher son honorabilité », soutient que les comploteurs veulent « revenir à la charge, 20 ans après leur échec peu glorieux ».
Dans le sillage de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, 28 pays africains, dont sept en Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, ont accepté d’entrer dans un programme, en toute transparence, en vue d’accueillir des investisseurs hongkongais moyennant l’établissement de passeports de service. Ces documents, précise Penda Ndiaye Cissé et ses camarades, « établis de manière rigoureuse et sous contrôle, ont été octroyés dans le cadre précis d’une Opération d’investissements futurs prévue au Sénégal, tout comme dans les autres 27 États africains ». Il était mentionné sur ces passeports, soutient l’Afp, que leur validité s’étendait sur une période limitée. Mieux, souligne ce parti, « aucun des documents n’a été vendu ni acheté ».
L’Afp précise que le Président de la République, dans le cadre de ce programme, avait signé deux décrets : un créant le Fonds de développement économique et social du Sénégal (Fodes) en Asie, et un autre nommant un Ambassadeur sénégalais comme Directeur de ce Fonds pour un an. En toute transparence, les fonds provenant des droits payés ont été logés dans un compte du Trésor public sénégalais au Ministère de l’Économie et des Finances, dans leur totalité, et le Fodes a été dissout dès la fin du programme.