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PARTICIPATION DU SENEGAL AU MONDIAL MATAR BA TIRE UN BILAN….

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Le vol spécial devant convoyer les Lions à Dakar réglée en urgence, entre vendredi et samedi, le ministre des Sports attend la confirmation de l’heure de départ de la dernière vague : un autre avion de 265 places qui doit quitter Moscou lundi ou mardi. Accroché le samedi soir à la devanture du Sheraton hôtel, Matar Ba parle pour la première fois de l’élimination prématurée du Sénégal au Mondial 2018.

 

Monsieur le ministre, où en êtes-vous avec la préparation des différentes délégations pour le retour au bercail ?

Comme j’ai l’habitude de le faire quand on a une campagne, je fais d’abord rentrer l’équipe nationale. Ensuite les supporters, les Sénégalais qui sont là. C’est pourquoi, je suis encore là. Je pouvais partir tout de suite car mes directeurs sont là. Mais je ne me vois pas partir tant que toutes les dispositions ne sont pas encore prises. Aujourd’hui (samedi), à l’heure où je vous parle, l’avion qui avait transporté les Lions pour Vittel, est revenu pour les ramener à la maison. L’avion a d’ailleurs décollé. Il reste l’avion de 265 places pour les supporters et le reste de la délégation. Le Dage (Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement) a déjà reçu les références de l’avion. Mais il faudra attendre lundi pour se fixer définitivement sur l’heure de décollage. Je rentrerai donc quand le reste de la délégation partira. Je voudrai demander à toute la communauté sénégalaise de rester patient parce que cela n’a jamais été facile de rentrer, surtout après une élimination. Il faut de la patience, de la persévérance mais aussi de la générosité pour dépasser ces petits problèmes là.

 

Est-ce que toute la délégation, les supporters inclus, sera dans cet avion ?

En réalité, ceux qui ont été déplacés ne font même pas 250. Mais il y a d’autres membres sont là, des Sénégalais comme nous. Il y a des journalistes qui ont raté leur vol. Je suis en contact avec Abdoulaye Thiam, le président de l’Association de la presse sportive (ANPS). Nous trouvons des solutions pour qu’une dizaine de journalistes puisse voyager avec nous. On ne voit plus de supporters ou de journalistes mais des Sénégalais. Je suis un ministre de la République et je ne peux traiter en termes de catégorie.

 

Une petite réaction sur le bilan du Sénégal pour cette Coupe du Monde ?

Je ne fais pas de bilan. Je suis en train de prendre les dispositions pour le retour. Notre bilan, c’est celui du président de la République. Non seulement son message englobe tout – les performances, les manquements, les injustices mais aussi une ouverture sur l’avenir. Nous avons d’autres échéances qui nous attendent. Le chef de l’Etat a parlé, nous nous conformons à son discours. Je profite de l’occasion pour féliciter nos Lions du basket et présenter nos condoléances à Xan D’Almeida qui a perdu sa grand-mère. Malgré tout ça, il a enfilé le maillot pour défendre son pays. Ils le font brillement d’ailleurs. Je félicite le président Babacar Ndiaye que j’ai mis à la tête du Comité local avec tous ses membres. Ils font du bon travail. ‘’Adidas’’ (coach des Lions) aussi. Nous souhaitons qu’il continue de fort belle manière pour être premier du groupe. Ce regroupement est important. Quand on sera premier, on fera un pas qualitatif vers la Coupe du monde.

 

Pour en revenir au Mondial, peut-on tirer un bilan positif de la participation des Lions ?

Nous ne pouvons tirer un bilan et dire que tout est positif. Nous avons fait de belles choses et subi des choses incompréhensibles. Si vous tâtez le pool du football international, partout, de grands dirigeants sportifs prennent position pour le Sénégal. Ils disent que le Sénégal a subi une injustice et c’est cruel. Ça, je pense qu’il faudra le comprendre. Lors du premier match contre la Pologne, au-delà de l’aspect sportif, il y a eu l’aspect diplomatique. Car tout le monde a parlé du Sénégal. Il y a deux bornes, une injustice et une réussite totale sur le plan sportif. Il ne manquera maintenant une lecture sportive. Les techniciens, les entraîneurs parleront. Mais je voudrai que tout un chacun comprenne que les réactions devraient être prises comme une alerte positive. Il ne faut pas qu’on s’enferme, qu’on n’accepte pas les critiques. Ce qui peut nous ouvrir d’autres portes. Mais quand même, nous pensons que tous ceux qui parleront le feront dans le sens de construire le football sénégalais et non pour tirer aveuglément. Je demande que chacun participe à la construction.

 

Quel message adresser au peuple ?

Je félicite le peuple qui a toujours été mobilisé autour de l’équipe nationale. Ça c’est extrêmement important. Certes, la déception est de mise. Mais tout le monde a compris que le peuple n’a pas fait porter le chapeau à l’équipe ni à l’entraîneur. Il peut mettre le doigt sur quelque chose qui ne va pas. Mais globalement, le peuple est mécontent vis-à-vis des décisions. Il faut continuer le travail et se donner la main.

 

Il y a d’autres échéances qui se profilent. Il faudra se remettre au travail impérativement…

Il faut rentrer d’abord. Ensuite faire face l’avenir.

 

A propos de diplomatie, n’y a-t-il pas quelque chose à faire en termes de communication vu l’apport du sport ?

La communication s’est faite d’elle-même à travers les résultats, notre présence ici. Personne ne peut dire que le Sénégal n’a pas une visibilité. Au moins, les Russes, les faits de jeu nous l’ont montré. Sur le plan diplomatique, s’il faut noter le Sénégal, on peut dire qu’on a réussi notre mission. Mais le nœud du problème, c’est qu’on ne peut avoir de satisfaction si l’aspect diplomatique prend le dessus sur l’aspect sportif. Si on était aux huitièmes ou aux quarts de finale, avec cette visibilité, ce serait extraordinaire.

 

Où en êtes-vous avec le partenariat entre Fatick et la ville de Kaluga ?

C’est les premiers jalons qui ont été posés. On attend maintenant les correspondances. C’est juste une annonce. Les choses ne sont pas encore allées au-delà de cette rencontre (avec le gouverneur de Kaluga, Vladimir Potemkin).

Liberation

 

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