En admettant mardi que des prêtres se sont servi de religieuses comme « esclaves sexuelles » – et que certains continuent à le faire -, le pape François a ouvert un nouveau et sombre chapitre dans le scandale des abus sexuels qui ébranlent l’Église catholique.
« C’est la première fois que le pape, mais aussi l’Église en tant qu’institution, admet que ces abus ont lieu, et c’est extrêmement important », assure à l’AFP Lucetta Scaraffia, rédactrice en chef de « Women Church World », le supplément féminin du journal du Vatican, l’Osservatore Romano.
Interrogé dans l’avion qui le ramenait mardi des Émirats arabes unis, le pape François a reconnu que « des prêtres et des évêques » avaient commis des agressions sexuelles sur des religieuses.
Ce phénomène peut se rencontrer « partout », mais il est plus présent dans « quelques congrégations nouvelles et dans quelques régions », a-t-il précisé, ajoutant : « Cela fait longtemps que nous travaillons sur ce dossier ».
Il a rendu hommage à son prédécesseur Benoît XVI, qui a eu « le courage de dissoudre une congrégation féminine » où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et par le fondateur ».