Ousmane Sonko sur l’appel au dialogue du Pouvoir : « je n’accorde aucun crédit à ce dialogue, le choix d’Aly Ngouille Ndiaye me parait plus une provocation »
« Je n’accorde aucun crédit à ce dialogue », a répondu ainsi le leader du Pastef à l’appel au dialogue lancé par le pouvoir. Dans l’émission « Objections » de Sud fm de ce dimanche écoutée par thieydakar, Ousmane Sonko a aussi laissé entendre que le choix d’Aly Ngouille Ndiaye à la tête du ministère de l’intérieur relève plus de la provocation qu’une volonté de dialoguer.
Le leader du pari dénommé Patriote du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité” (Fastef) ne prendra pas part au dialogue lancé par le pouvoir. Ousmane Sonko a invité au président Macky Sall d’avoir « un peu plus de respect à son opposition et aux acteurs politiques de manière générale ».
«Personnellement je n’accorde aucun crédit à ce dialogue pour quelques raisons. La première raison c’est qu’on ne peut dialoguer que lorsque les acteurs sont sincères. Or que vaut aujourd’hui la parole du Président Macky Sall dans ce pays, après autant de parjures sur son mandat, sur l’impossibilité de nommer son frère à un poste, sur des promesses par rapport au nombre de ministres. A chaque fois que l’homme a promis des Sénégalais, à chaque fois, il se dédit.
Deuxième chose que me fonde à penser que c’est perdre du temps, c’est le format. Les gens avaient récusé Abdoulaye Daouda Diallo, non par rapport à sa personne, mais par rapport à sa position partisane. Vous ne pouvez pas être juge et parti. C’est pourquoi le principe d’un organe neutre a été posé. Mais choisir Aly Ngouille Ndiaye qui a un profil beaucoup plus rejetable que son prédécesseur vu ses actes sur la gestion de nos ressources naturelles, cela parait être plus une provocation qu’une volonté de dialoguer », a démontré Ousmane Sonko.
Pour le leader du Pastef , le Président Macky Sall a, pendant 5ans, « dirigé ce pays dans la brimade, dans le rapport de forces, il a emprisonné, radié, limogé et a tabassé. Il a utilisé les moyens de l’Etat non pas pour transformer qualitativement le bonheur des Sénégalais, il a au contraire beaucoup plus utilisé pour aller à la chasse aux contradicteurs ».
La Rédaction
