A la place de la marche initialement prévue hier par l’union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Unapas), des conférences de presse ont été organisées dans presque tous les quais de pêche du pays. Dans tous leurs états, les pêcheurs ont décidé que les pirogues resteraient à quai, pendant trois jours.
La pêche artisanale souffre aujourd’hui de plusieurs maux. La rareté des produits halieutiques due à la concurrence déloyale imposée des bateaux étrangers et la signature d’accords avec des pays étrangers sont entre autres les problèmes que dénonce l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Unapas)/ section Hann Bel-Air qui était en conférence de presse hier au quai de pêche de la localité. «Les bateaux étrangers sont en train de piller la ressource. Nous faisons plus de 100 kilomètres chaque jour en mer et nous rentrons bredouille à cause des bateaux qui sont dans nos eaux. Les grands silences permettent les grands crimes. Il est vraiment temps que tous les Sénégalais s’unissent comme un seul homme pour dire stop à l’attribution des licences de pêche à des étrangers. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec ces accords de pêche et nous considérons ce qui se passe comme un crime économique », a expliqué Babacar Ngom, le président de l’Unapas/section Yarakh.
Ces pêcheurs qui disent ne plus reconnaître Alioune Ndoye comme leur ministre de tutelle comptent rester 3 jours sans aller en mer.
