Nouvelles règles de l’Iaaf sur le genre : Semenya : « ça risque de tuer la prochaine génération »
Les nouvelles règles de la Federation internationale d’athlétisme (Iaaf) devaient entrer en vigueur jeudi mais ont été suspendues pour cinq mois afin d’éviter un nouveau report des procédures entamées par Semenya pour questionner la légalité de ces règles.
Interrogée sur la raison pour laquelle elle contestait ces règles devant le Tribunal arbitral du Sport (Tas), elle a expliqué : « Ce n’est pas à propos de moi. J’ai accompli tout ce que je voulais dans ma vie. Je suis championne du monde, championne du Commonwealth et Championne d’Afrique ».
Si je laisse passer ça, qu’est ce qui se passera pour la prochaine génération ? Ca les tue. Qu’en sera-t-il de ces jeunes filles qui veulent courir et sont peut-être dans la même situation que la mienne. Quelqu’un doit faire quelque chose… ça suffit. Ca fait trop longtemps que je laisse ces gens commander », a ajouté Semenya.
L’athlète de 27 ans s’est tournée, avec le soutien de la Federation d’athlétisme d’Afrique du Sud (Asa), vers le Tas pour contester les règles de l’Iaaf.
La double championne olympique du 800 m (2012, 2016) et triple championne du monde (2009, 2011, 2017), est surement l’athlète la plus connue affectée par ce nouveau règlement. Qualifiées d' »hyper-androgènes », les athlètes comme Semenya devant abaisser chimiquement leur niveau de testostérone pour pouvoir concourir, ce qui selon la Sud-africaine entre en violation avec la constitution de l’Iaaf et la charte olympique. Semenya, qui s’est exprimé lors d’un sommet, qui s’est exprimé lors d’un sommet sur le leadership à Johannesburg auquel ont participé également Bill et Hillary Clinton, a affirmé qu’initialement elle ne souhaitait pas contester ce règles.