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Moustapha Guirassy demande la suppression du baccalauréat

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Que sont-ils devenus ? Où sont-ils ? Ces anciens lauréats du concours général et autres bénéficiaires de bourses d’excellence partis loin du pays. Ce sont les questions qu’a posé samedi, le député Moustapha Guirassy au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann. « Depuis Senghor jusqu’à présent, est est-ce que nous avons une plateforme comme les Chinois et les Américains le font. Quand ils identifient quelqu’un qui est talentueux, on le suit et on peut savoir où il est en temps réel aux états-Unis. C’est comme ça qu’on gère notre capital humain parce que aujourd’hui, c’est ce capital là qui peut transformer le pays. On donne des bourses d’excellence, tout cela c’est bien mais est-ce que nous assurons le suivi de nos brillants enfants », a- t-il demandé. Mais Moustapha Guirassy n’était pas au bout de sa réflexion. En effet, jugeant extrêmement faible le taux de réussite au baccalauréat (35% en 2019) parce que dans un continent, un pays où le dividende démographique est important, cela devrait être un « levier de transformation », a-t-il estimé.

« Malheureusement, 70% de ces jeunes, une fois en classe de terminale, le risque pour eux c’est seulement l’échec. Ce n’est pas seulement l’échec scolaire mais celui de la vie. C’est pourquoi il nous faut de l’audace pour réformer le baccalauréat. Et je suis pour la suppression du baccalauréat. C’est une arme de destruction massive de notre jeunesse. Même ceux là qui nous ont amené le baccalauréat (France), sont en train de le réformer et d’agiter cette idée. Donc il nous faut être courageux car dans certains pays, d’Europe et d’Amérique, il n’y a pas de baccalauréat. Mieux, a poursuivi le député non inscrit à l’Assemblée nationale, l’innovation est un vain mot dans nos universités. « On parle aujourd’hui des universités qui ont de l’impact. Or dans l’intitulé de votre ministère j’entends le mot innovation mais dans les débats, je n’ai pas du tout vu l’impact de l’innovation, ni d’université connectée à notre savoir-faire. Dans tous les cas, ce n’est pas l’université qui va transformer le pays comme nous le souhaitons », a fait savoir Moustapha Guirassy par ailleurs président directeur général d’un institut de formation professionnelle.

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