La montée de la haine sur les réseaux sociaux comme l’amer fruit du sentiment d’impunité que peut donner Internet, Modou Mamoune Ngom rappelle que le Sénégal a un arsenal répressif déjà en place. Le directeur des Télécommunications est pour une grande diligence dans le traitement de ces délits ainsi qu’une réduction des délais avec des sanctions dissuasives.
« Internet constitue aujourd’hui un formidable outil de développement qui transcende les peuples et les frontières. Les réseaux sociaux offrent aux utilisateurs d’énormes possibilités en termes de services innovants. Cependant, ils constituent également un terreau particulièrement favorable à l’expression de la méchanceté humaine », a indiqué, le directeur des Télécommunications, Modou Mamoune Ngom, dans un entretien accordé à nos confrères du journal le soleil. Pour lui, Internet, plus que les autres supports tels que la radio, la télévision et la presse écrite, est un amplificateur d’informations qui peuvent être diffusées à n’importe quel public. Ainsi, dit-il, « l’explication de la multiplication des propos haineux se situe principalement dans le fait que l’individu a un sentiment d’impunité sur ses agissements à travers Internet ». Et de poursuivre pour dire : « L’internaute pense disposer d’une identité numérique virtuelle, fictive, donc d’un anonymat qu’il pense impénétrable et qui lui donne le sentiment d’une liberté d’expression sans code ni normes sociales plus grande qu’à travers son identité réelle, civique. Et ceci, en plus généralement du manque de contrôle a posteriori du contenu diffusé sur Internet, contrairement aux autres supports évoqués plus haut. Les conséquences sont pénal. La génération Internet est souvent sujette à des risques et tentations en contradiction avec la morale, le doit et l’éthique ».
Il a par ailleurs indiqué que des sanctions sont prévu par la loi pour des personnes proférant des propos haineux sur Internet. » Les propos haineux constituent des infractions de droit pénal classiques et notre législation renferme des dispositions pour les punir. A commencer par le Code pénal ‘Article 431-X sur les infractions liées au Tic) et le Code de procédure pénale (article 90-x sur les mesures d’investigation liées au moyen des Tic). Selon le type d’infraction, la peine peut être un emprisonnement de six mois à 10 ans et une amende de plus de 200 000 F Cfa à 10 millions F Cfa », explique-t-il.