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Ministére de la Justice : Le SYNTES/JUSTICE dénonce un traitement financier discriminatoire et réclame la révision du décret n° 2024-792

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Le Syndicat National des Travailleurs en Éducation Spécialisée (SYNTES/JUSTICE), affilié au CNTS, réclame des améliorations des conditions de travail et des motivations financières auprès de leur ministère de tutelle.

Lors de leur assemblée générale tenue ce samedi au siège de la CNTS, situé à Madia Diop, les membres du syndicat ont exigé le paiement des arriérés de primes correspondant à trois trimestres de l’année 2023.

Baba Lyssa Ndiaye, Secrétaire général du syndicat, a déclaré qu’ils avaient à plusieurs reprises sollicité le ministre de la Justice pour la régularisation de ces primes. Cependant, il dénonce le fait que le ministre continue de verser les primes des trimestres en cours tout en ignorant les arriérés. « Les travailleurs en Éducation Spécialisée sont laissés pour compte par rapport aux autres corps du ministère », déplore-t-il.

Par ailleurs, le syndicat critique l’exclusion des travailleurs de la Protection Judiciaire et Sociale des primes destinées aux personnels des juridictions et de l’Administration centrale de la Justice.

Racky Gnally Daff, Secrétaire adjointe du Syndicat, soutient : « Ce fonds profite à tous les agents du Ministère de la Justice, à l’exception des travailleurs de la Protection Judiciaire et Sociale. » Elle ajoute que sur les 2 400 000 FCFA disponibles, seulement 1,4 milliard FCFA est utilisé chaque année, laissant un solde annuel de 1 milliard FCFA.

Le syndicat appelle également le Ministère de la Justice à corriger la carrière des agents en rehaussant le niveau de formation des éducateurs spécialisés au Centre de Formation Judiciaire (CFJ). Racky Gnally Daff et ses collègues demandent un recrutement à partir du niveau licence pour permettre le reclassement des candidats admis à la hiérarchie A2.

Baba Lyssa Ndiaye dénonce également une rupture d’égalité entre les différents fonctionnaires du ministère. Il réclame la signature d’un décret revalorisant le taux d’indemnité de participation à la judicature afin de rectifier ces inégalités. « Là où certains perçoivent des indemnités de 140 000 FCFA, les éducateurs spécialisés n’en reçoivent que 70 000 FCFA », souligne-t-il.

Le Secrétaire général se réjouit cependant de la création d’une direction générale pour leur département. Néanmoins, il dénonce le fait qu’ils n’ont pas été impliqués dans l’élaboration du cadre réglementaire régissant cette nouvelle direction. « Tout ce qui se fait sans vous est contre vous », affirme-t-il.

Il critique aussi le décret n° 2024-792 du 26 mars 2024, qui prévoit la nomination de magistrats comme directeur général et directeur général adjoint. Selon Baba Lyssa Ndiaye, ces postes auraient dû être ouverts à tous les agents de la hiérarchie A1. Il dénonce également que le décret ne prend pas en compte les aspects sociaux et éducatifs, se concentrant uniquement sur le domaine judiciaire, ce qu’il considère comme discriminatoire envers les spécialités de leur corps.

Enfin, Baba Lyssa Ndiaye remet en question les conditions entourant la signature du décret : « Il est incompréhensible que le décret soit adopté juste après l’élection présidentielle de Macky Sall et son ministre de la Justice Sidiki Kaba. » Il appelle les nouvelles autorités à corriger les imperfections du décret tout en associant le syndicat dans le processus.

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